Décembre 2010, deux jeunes lorrains souhaitent mettre en avant la culture et l’art de leur région. Ils se mettent alors en tête de
Après plus de six années passées à mettre en avant l'actualité culturelle et artistique de notre région, c'est avec une grande émotion que nous vous annonçons la fin de nos activités. Le site restera cependant actif pour vous permettre de (re)lire les nombreuses rencontres avec les artistes régionaux.
Accueil > Reportages > Zoom'Arts > Zoom’Arts #92 – Rencontre avec Déhène, photographe
Comment as-tu débuté la photo ?
J’ai commencé la photo gamin, en autodidacte en faisant de la photo de famille. J’ai toujours aimé les arts mais je ne savais ni dessiner ni jouer de la guitare… J’ai ensuite découvert la photo de studio en club et j’ai appris en pratiquant.
Peux-tu nous parler de tes premiers travaux en nu?
Lorsque l’on commence à apprendre en studio, on photographie de tout, objets, portraits, mode. Le glissement vers le nu s’est fait naturellement. C’était il y a une dizaine d’années. Cela demande de savoir tout gérer sur un shooting, depuis la mise en lumière jusqu’à savoir mettre à l’aise son modèle. En ce qui concerne mon style, j’ai toujours été amateur de close-up (photo prise au plus près du modèle, NDLR) qui donne à la personne qui regarde la photo une émotion tout à fait particulière, tout en suggestion.
Comment as-tu découvert le Shibari?
Cela s’est fait au hasard d’une rencontre avec un encordeur. J’ai adoré son art tout en sensualité et d’une très grande esthétique. J’ai eu très envie de le mettre en image. Pour pouvoir le faire, j’ai appris à encorder des modèles, dans des cercles de personnes pratiquant les cordes et aussi en autodidacte.
D’où vient le Shibari?
A l’origine c’est un art médieval Japonais. Jusqu’au XVIIIe siecle il était utilisé par les bourreaux sur des comdamnés. Il n’apparait comme art érotique qu’au début du XXe siècle au japon et ne s’y developpe réelement qu’a partir des années 60. Il nous est parvenu ensuite au travers des milieux BDSM dont il tend de plus en plus à prendre son indépendance. Il existe par exemple sur Paris des lieux ou il est possible de prendre un thé et de se faire attacher sans pour autant devoir se deshabiller.
Utilisé par des bourreaux? Ce n’est pas dangereux et douloureux comme pratique ?
Les cordes peuvent être en effet dangereuses… De nombreux pendus pourraient vous le dire s’ils etaient moins …. morts. Les cordes sont un outil, comme tous les outils tout dépend de la façon dont on les utilise. Elles peuvent être très douces comme douloureuses selon ce que le rigger (l’encordeur NDLR) en fait. Mais il est vraiment nécessaire d’être tres prudent en ce qui concerne la sécurité. Il est très facile de mal faire et de se blesser si on ne connait pas les bases de cet art.
Vous dites que les cordes peuvent être « douces », qu’entendez-vous par là ?
Ceux qui le pratiquent y recherchent une sensation de détente et de bien être que procure cette pratique. C’est une libération d’endorphine qui est à la base de cela et qui peut parfois plonger la personne dans un état de transe.
Pourtant on peut imaginer qu’il existe dans cette pratique un rapport de soumission…
Encore une fois le Shibari est un outil, tout dépend ensuite de ce que l’on en fait. Il peut en effet être utilisé dans le cadre de jeux de domination/soumission et même utiliser pour générer de l’inconfort ou de la douleur dans le cadre de jeux sado-masochistes, mais ce n’est pas du tout une necessité et ça peut tout a fait s’inscrire dans le cadre d’un partage où chacun attache l’autre a son tour.
Comment se passe un shoot Shibari?
Tout d’abord, la communication est très importante car je commence par une longue conversation avec la personne pour lui expliquer le déroulé de la séance, faire le point sur la sécurité et ensuite l’encordage se fait généralement en silence afin qu’elle puisse se concentrer sur les ressentis que lui procurent les cordes. Je reviens toujours sur l’aspect sécuritaire, car avec les cordes, un accident peut vite arriver quand on ne prend pas les précautions nécéssaires, en particulier lors d’une suspension. C’est pourquoi je recommande à ceux qui veulent essayer de ne pas se lancer sans prendre connaissance des bonnes pratiques et sans se former un minimum.
Vous parlez de formation, en proposez-vous ?
Oui, je fais régulierement des stages d’une demi-journée d’initiation au Shibari, ils sont destinés aux couples qui veulent découvrir ces jeux sans oser le faire ou sans oser se rapprocher des milieux BDSM.
Est-ce accessible à tous ?
Oui à tous les couples qui souhaitent pimenter un peu leur relation ou découvrir tout simplement cet art. J’explique vraiment les bases donc aucun prérequis n’est nécessaire. Les gens sont habillés pour éviter les problèmes de pudeur. Le but c’est que ce soit une après-midi conviviale. Il est même arrivé que la formation se prolonge par un verre et parfois meme une sortie au restaurant.
Où peut-on les trouver ?
Je les annonce sur mon site internet et sur ma page Facebook.
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