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Après plus de six années passées à mettre en avant l'actualité culturelle et artistique de notre région, c'est avec une grande émotion que nous vous annonçons la fin de nos activités. Le site restera cependant actif pour vous permettre de (re)lire les nombreuses rencontres avec les artistes régionaux.
Accueil > Actualités > Théâtre et scène > REVIEW : « We killed a cheerleader 3.5 » au Centre Culturel André Malraux
Dans le cadre de la Biennale de Danse Exp.Édition #2, le CCAM de Vandœuvre-lès-Nancy accueillait pour deux soirées (les 16 et 17 novembre 2015) la pièce chorégraphique et sonore « We killed a cheerleader 3.5 » de Marie Cambois et Jean-Philippe Gross.
« We killed a cheerleader »
We killed a cheerleader est une série de pièces chorégraphiques et sonores élaborées par Marie Cambois (chorégraphie et danse) et Jean-Philippe Gross (musique et diffusion) depuis 2008.
« We killed a cheerleader 3.5 » en est le troisième volet, le 3 faisant référence aux trois interprètes féminines et le 5 au nombre de haut-parleurs.
La chorégraphie
La chorégraphie minimaliste repose sur une série de mouvements répétitifs qui reprennent des attitudes physiques d’une pom-pom girl (cheerleader en anglais) dont les interprètes portent un costume schématisé (short noir, débardeur noir). Les gestes sont réalisés de façon nette, presque tranchante, et se succèdent de manière saccadée comme une suite de diapositives, frame après frame. Les gestes alternent avec le statisme (l’absence de mouvement) ou un jeu presque imperceptible sur le centre de gravité.
Les trois danseuses répètent à des rythmes différents ce vocabulaire de mouvements, sans lien apparent les unes avec les autres, parfois en désynchronisation, ou parfois encore en totale synchronisation comme si elles rentraient en résonance, en écho.
L’objet sonore
L’objet sonore est en fait un sujet en tant que tel. Sa présence n’est pas celle d’une simple bande-son, d’une musique d’accompagnement ou d’ambiance ; elle est égale à celle des interprètes. Minimaliste également, jouant sur la répétition aussi, la partie sonore est d’abord le son d’une fréquence haute ou basse au début du spectacle, puis elle devient rythme.
Une expérience sensorielle
Les spectateurs prennent place sur des chaises disposées sur trois côtés de la scène (côté cour, fond de la salle, côté jardin). La performance des danseuses se joue donc juste devant eux, au centre de la scène.
Le spectacle est un jeu de contrastes : contrastes des mouvements de chaque danseuse entre elles – contrastes de l’objet sonore des aigus aux basses, de son linéaire à son rythmé, de son long à son bref, du silence succédant à un long moment assourdissant – contrastes des mouvements par rapport au son – contrastes de la lumière.
Le noir et blanc de la scène (sol blanc, lignes noires tracées au gaffeur par un quatrième personnage) et des interprètes (peaux claires, costumes noirs) se placent en contrepoint du noir et blanc créés par la lumière. L’effet « photographique » est alors saisissant : forte lumière blanche sur tout le plateau rendant les corps presque surexposés – un seul point de lumière très faible rendant les corps fantomatiques et donnant l’image d’un négatif de pellicule photographique – effet flash presque stroboscopique créant des images arrêtées des corps sur scène et jouant avec la persistance rétinienne du spectateur.
Les quatre éléments : chorégraphie, scénographie, musique, lumière, créent une véritable expérience sensorielle durant les 50 minutes du spectacle.
Vous auriez aimé vivre, vous aussi, cette expérience sensorielle mais n’avez pas pu aller au CCAM ?
Pas de panique ! « We killed a cheerleader 3.5 » se jouera encore le jeudi 26 novembre à Metz.
Prochaine représentation :
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