Décembre 2010, deux jeunes lorrains souhaitent mettre en avant la culture et l’art de leur région. Ils se mettent alors en tête de
Après plus de six années passées à mettre en avant l'actualité culturelle et artistique de notre région, c'est avec une grande émotion que nous vous annonçons la fin de nos activités. Le site restera cependant actif pour vous permettre de (re)lire les nombreuses rencontres avec les artistes régionaux.
Accueil > Reportages > Zoom'Arts > Zoom’Arts #77 – Rencontre avec Farid Ismaïl, réalisateur
Lorraine d’Arts a rencontré Farid Ismaïl, réalisateur Lorrain.
Lorraine d’Arts : Peux-tu nous parler de tes débuts en tant que réalisateur ?
Farid Ismaïl : Petit, mon père avait une caméra et m’a encouragé à faire ce que je voulais, à créer et à jouer avec. Je l’ai pris au mot, même si l’un de mes premiers amours fût la BD, qui m’a valu un prix du joli coup de crayon au Festival d’Angoulême. Par la suite, je me suis orienté vers le cinéma, c’était pour moi l’art le plus complet. J’étais étudiant à la Sorbonne pendant 5 ans et j’avais l’envie de tourner des films. C’est d’ailleurs là que je me suis heurté à la mentalité des étudiants qui ne juraient que par la nouvelle vague et qui privilégiaient leur propre réputation au dépend des projets. Cela m’a renforcé dans ma conviction que le cinéma doit venir des tripes et être sincère. Cela doit se sentir dans le film, et doit en rester la priorité.
Lorraine d’Arts : Tu as réalisé une dizaine de court-métrages à présent, peux-tu nous parler de ceux dont tu es le plus fier ?
Farid Ismaïl : The Mammy, tourné à Bogota en 2011, est l’un des court-métrages dont je suis le plus fier. J’ai appris non seulement au niveau technique mais aussi de l’importance de tenir bon face à une équipe technique professionnelle expérimentée. Dark Moon aussi est un court métrage que j’affectionne particulièrement avec le personnage de Batman et du Joker, tourné en 2008. Il s’agit d’un drame sentimental mélânt l’aspect français et comic américain du personnage.
Lorraine d’Arts : Tu sembles avoir des influences geek mais aussi des thématiques sociales…
Farid Ismaïl : Sûrement parce que je suis moi-même un Geek ! J’ai grandi dans les années 90 (Comics, Jeux Vidéos, Tamagotchi…) c’est pas rien ! Pour un film, c’est important de se nourrir de la culture actuelle, du monde qui nous entoure tout en restant intemporel. Je pense que de nos jours, il est important que le cinéma délivre un message d’espoir et humain. Chaque citoyen vit dans une société, et il me semble logique d’aborder l’aspect social. J’aime aller à la rencontre des identités de mes sujets.
Lorraine d’Arts : Quels sont tes goûts de cinéphile et tes influences ?
Farid Ismaïl : J’aime tous les films du moment qu’il y ait une bonne histoire, une réflexion et de fortes émotions (Incendies, Truman Show, Gravity…) mais aussi les comédies originales (Nos Jours Heureux, Mission Cléopâtre, La Cité de la Peur…). Pour mes influences, cela va de Chaplin à Zucker, de Burton à Mel Brooks, Jacques Tati, Terry Gilliam, mais aussi des réalisateurs français Quentin Dupieux ou Albert Dupontel qui prennent des risques artistiques.
Lorraine d’Arts : Que t’as appris le passage aux projets pro ?
Farid Ismaïl : Cela m’a appris à être patient et persévérant. Privilégier la qualité plutôt que la quantité, faire des concessions, et réécrire beaucoup… Je dois me repasser le film dans ma tête mille fois, quitte à être moins spontané, car dans un projet pro, il faut apprendre à collaborer avec la production, ce qui n’est pas toujours simple quand on est habitué à travailler seul. Pour reprendre l’exemple de The Mammy, j’ai dû faire face à un producteur qui voulait changer l’actrice principale, ce qui est un bon exemple du genre de pression que tu subis. Finalement je l’ai gardé et ce fut un succès. Cela m’a appris le rôle primordial du réalisateur sur un projet : prendre une décision, l’assumer et s’y tenir jusqu’au bout afin de défendre ma liberté artistique.
Lorraine d’Arts : Peux-tu nous parler de Grea.tv ?
Farid Ismaïl : En tant que réalisateur j’ai une vision altruiste qui me pousse à m’intéresser à l’autre, à être curieux de ce qui se passe dans ma région. Grea TV est une vitrine de diffusion en ligne accessible à tout un chacun, pour mettre en valeur le travail des artistes régionaux et pour que celui-ci soit visible. Les artistes, vidéastes ou créateurs peuvent ainsi m’envoyer leurs vidéos à contact@grea-tv.com ou sur facebook.com/greatvweb, on les diffusera avec plaisir. C’est une initiative par laquelle je souhaite réveiller un peu Metz, car finalement peu de gens savent ce qu’il s’y passe. On a cette image de Metz comme d’une ville morte, alors qu’elle ne demande qu’à vivre !
Site du Réalisateur: www.faridismail.com
Site de Grea.tv: www.grea-tv.com
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