Décembre 2010, deux jeunes lorrains souhaitent mettre en avant la culture et l’art de leur région. Ils se mettent alors en tête de
Après plus de six années passées à mettre en avant l'actualité culturelle et artistique de notre région, c'est avec une grande émotion que nous vous annonçons la fin de nos activités. Le site restera cependant actif pour vous permettre de (re)lire les nombreuses rencontres avec les artistes régionaux.
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« Homens Mapole », comédie burlesque en yiddish surtitré français, raconte comment la reine Esther sauva le peuple juif en épousant Assuérus, roi des Perses, et déjoua les noirs desseins de l’orgueilleux et cruel Haman. « Homens mapole » ou « La chute d’Haman », est adapté de la pièce de Haïm Slovès et mis en scène par Charlotte Messer.
Écrite à la façon d’un pourimshpil, La chute d’Haman , avec ses chansons, son humour et sa fantaisie, entraîne le spectateur dans le carnaval de Pourim, fête subversive qui célèbre l’espoir que gardent les Juifs dans les épreuves.
Les « pourimshpil » étaient des spectacles populaires, inspirés du Livre d’Esther, destinés à divertir le public juif à l’occasion de la fête de Pourim. Le terme « pourimshpil » est répandu dès le XVIème siècle dans les communautés ashkénazes. Il existe de nombreux manuscrits de poèmes de Pourim qui remontent à cette époque, dont plusieurs ont été imprimés.
L’appellation « pourimshpil » désigne alors un monologue rimé joué lors de la fête de Pourim, au cours duquel un acteur costumé paraphrase le livre d’Esther ou se livre à des parodies de textes, liturgiques ou autres, afin de divertir l’assistance.
Les textes des XVIème et XVIIème siècles attestent que les sujets traités de manière humoristique dans ces pièces sont en relation directe avec la vie quotidienne. On les présente dans des lieux privés : maisons de riches marchands, granges de fermiers ou préaux des synagogues, au cours du repas de fête. Les acteurs sont masqués et costumés.
Plus tard, ce sont des amuseurs professionnels qui s’en chargent, des « pourimshpilers », souvent des troubadours ambulants mais aussi des étudiants des écoles talmudiques ou des apprentis-artisans.
A partir du XVI ème siècle, on peut voir se fixer une forme scénique conventionnelle du « pourimshpil » , débutant par des vœux au public, un résumé de la pièce, une présentation des acteurs,et se concluant sur de nouveaux souhaits et la demande d’une large rémunération.
La pièce de Pourim est alors introduite et dirigée par celui qu’on appelle « loyfer », « shrayber » ou « payats » : le meneur de jeu, le « Monsieur Loyal » et est marquée par un humour profane, parfois teinté d’allusions érotiques.
La pièce de Haïm Sloves (1905 – 1988) s’inspire de cette tradition, respecte la convention du genre, tout en renvoyant au vécu récent des spectateurs.
Ecrite en 1940, profondément modifiée à la Libération, elle fut montée par les plus grands artistes du théâtre yiddish de l’immédiat après-guerre, notamment par Oscar Fessler et Zygmunt Turkow. Entre 1946 et 1949, elle a été jouée à de nombreuses reprises à Paris, New York, Los Angeles, Wroclaw, Rio de Janeiro et Buenos Aires.
HOMENS MAPOLE se veut un acte de résilience pour les survivants.
Reprendre cette pièce 70 ans plus tard, c’est faire entendre en yiddish une farce qui résonne sur une actualité où sévissent d’autres « Haman » aussi malfaisants que celui de la Bible.
Suivant la tradition, le jeu des comédiens est entrecoupé de musique et de chansons spécialement composées par Marc Alberman.
Il est à noter qu’un projet d’inscription du « pourimshpil » sur la liste du patrimoine immatériel de l’Unesco a été initié en 2014 par un collectif d’associations afin de faire connaître au plus grand nombre la richesse du yiddish et de sa culture.
Samedi 10 octobre à 20h30
Dimanche 11 octobre à 16h
Salle Braun à Metz
Annulé et reporté.
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