Décembre 2010, deux jeunes lorrains souhaitent mettre en avant la culture et l’art de leur région. Ils se mettent alors en tête de
Après plus de six années passées à mettre en avant l'actualité culturelle et artistique de notre région, c'est avec une grande émotion que nous vous annonçons la fin de nos activités. Le site restera cependant actif pour vous permettre de (re)lire les nombreuses rencontres avec les artistes régionaux.
Accueil > Reportages > Zik'Art > Zik’Art #37 – JDM 2015 : rencontre avec Chapelier Fou, version quator
Six ans après son premier au passage au JDM, et quelques albums plus tard aussi, Chapelier Fou était de retour à Bulligny au Jardin du Michel. Accompagné sur scène par Camille, “Chaton” et “Maxou’, rencontre avec un quatuor visiblement de très bonne humeur.
Lorraine d’Arts : Comment vous êtes vous rencontrés ?
Chapelier : On s’est rencontrés un peu de manière diverse et variée, Maxou a enregistré des clarinettes sur le disque, c’était il y a deux ans maintenant, et puis on s’est connu comme ça, musicalement en tout cas. Camille, on s’est connu par la musique et par cousines interposées, et (Maxime) Chaton on se connaissait depuis longtemps puisqu’on était au conservatoire ensemble. On s’est recontacté lors de l’élaboration de la tournée.
Lorraine d’Arts : En tant que Lorrains, ça représente quoi pour vous de jouer au JDM ?
Chapelier : C’est un peu notre fierté ici, c’est un peu LE gros festival, donc c’est plaisant de savoir que nous aussi on a le droit d’avoir un festival, et puis pas des moindres. Et puis après, je pense que dans l’historique des festivals, beaucoup ont commencé petits, mais celui-là, part son identité et son nom, porte cette identité là, ce fait de renvoyer au passé et comment il s’est formé, c’est intéressant.
Et donc voilà, ça représente de la musique et de la gnôle quoi…!
Lorraine d’Arts : Vous le connaissiez déjà en tant que festivalier ?
Maxou : Je suis venu plusieurs fois, j’ai joué la première édition, la toute première, dans le jardin (de Michel, ndlr) là-bas. La constante c’est vraiment la gnôle, c’est fou ça, y’a tout le temps de la gnôle à profusion, je pense que Michel avait un stock et s’est dit “faut faire un festoche sinon j’écoulerais jamais le truc” (rires) mais sinon je suis venu en tant que festivalier, j’ai dû rater un ou deux ans…
Et j’ai vu Chapelier Fou quand il est passé il y a trois ou quatre ans, c’est marrant. C’était spécial, parce qu’il avait joué 20 minutes le pauvre Chapelier Fou, du coup ce soir on est bien décidé à jouer 4 heures 40, n’en déplaise à l’organisation ! (rires)
Lorraine d’Arts : Vous venez de sortir un album, qu’elle est sa particularité ?
Chapelier : Pour moi c’était l’album du tournant, en tout cas au niveau de la scène où j’ai décidé que je ne jouerai plus seul, et donc il n’a pas été pensé de la même manière que les autres, c’est-à-dire qu’il n’a pas du tout été pensé en terme de contrainte, c’est-à-dire quelque chose qui doit pouvoir être joué seul. Les arrangements, on les a vus par la suite, ensemble, donc je pense que musicalement ça sent, c’est plus libre, et plus dense peut-être. C’est cet album là qui nous amené à jouer ensemble.
Lorraine d’Arts : Et comment ça se passe, concrètement, les arrangements à quatre personnes ? C’est compliqué ?
Chapelier : Je ne sais pas si c’est compliqué, mais c’est vachement intéressant de se mettre ensemble et de décortiquer un morceau, de se dire “qu’est-ce qu’on peut en faire à 4 ?”, “qu’est-ce qui parait évident ?”, “qu’est-ce qui pose problème ?” ou des questions techniques… Parce que le système est simple, on part de morceaux qui sont sur le disque, car le disque a été enregistré avant qu’on ne bosse ensemble, et c’est de virer un maximum ce qui est enregistré et de remplacer par le jeu instrumental car c’est ça le but. C’est se retrouver avec nos instruments et de voir, morceau après morceau, de voir de ce qu’on peut faire. C’est ça qui est moteur dans notre travail et pour moi c’est ça qui est excitant, parce que je ne sais pas ce que les morceaux allaient devenir. C’est assez différent sur scène, par rapport au disque.
Lorraine d’Arts : Est-ce que ça a été évident, ou non, de déléguer le travail ?
Chapelier : On a eu une résidence pendant plusieurs mois à partir d’avril l’année dernière ax Trinitaires. Au début, forcément, on n’avait jamais bossé ensemble, donc j’avais préparé les trucs en amont, je mettais dit “ça va être comme ci, comme ça” et en fait très vite il n’y a plus eu cela. J’ai toujours le dernier mot mais on s’entend parfaitement dans le travail.
Maxou : Ce qui est bien c’est qu’on essaye un maximum de trucs, c’est-à-dire qu’on se “tiens, j’essayerai bien ça, ça ne va pas, ben toi essaye…”. Louis l’a dit tout à l’heure, j’ai enregistré des parties sur le disque et au final je ne me retrouve pas à les jouer sur scène. Louis se retrouve à jouer des parties qu’il ne jouait pas seul sur scène avant, donc c’est hyper intéressant, on rentre bien en profondeur dans les morceaux.
Chapelier : Je tiens à rajouter que c’est aussi la contrainte de l’impossibilité qui dicte ce qu’on fait, par rapport à ce qui se faire scène. Je trouve ça assez marrant de se dire qu’une part est laissée au hasard car c’est tout simplement pas pratique. Ça a un côté visuel car ça doit rester visuel en live. Même si ce n’est pas ce qu’on aurait fait un papier et un stylo, c’est ce qui reste au final.
Lorraine d’Arts : Quand on regarde ta discographie, on voit que tu continues à sortir des EP entre tes albums. Est-ce une volonté de continuer à sortir ces petits disques ?
Chapelier : J’ai une culture de l’album. Je continue à écouter des disques, j’achète des CD, que je préfère au vinyle, et j’aime l’oeuvre d’environ quarante minutes / une heure qui se tient, correspond à une période. En l’occurrence, mon EP qui vient de sortir, Fuses, ce sont deux morceaux que je comptais mettre dans l’album mais qui pour des raisons d’équilibre, n’avaient pas leur place. Et mon triptyque d’EP que j’ai sorti au début, c’était un album en trois disques.
En tant qu‘auditeur, je ne vais pas forcément acheter d’EP d’autres artistes, mais ça permet à ces titres de sortir.
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