Décembre 2010, deux jeunes lorrains souhaitent mettre en avant la culture et l’art de leur région. Ils se mettent alors en tête de
Après plus de six années passées à mettre en avant l'actualité culturelle et artistique de notre région, c'est avec une grande émotion que nous vous annonçons la fin de nos activités. Le site restera cependant actif pour vous permettre de (re)lire les nombreuses rencontres avec les artistes régionaux.
Accueil > Reportages > Zoom'Arts > Zoom’Arts #74 – Rencontre avec Karine Géhin, écrivaine
Lorraine d’Arts est parti à la rencontre de Karine Géhin, écrivaine.
Lorraine d’Arts : Peux-tu nous parler de tes débuts ?
Karine Géhin : J’écrivais depuis longtemps sans jamais oser tenter ma chance. Mais il y a trois ans, j’ai décidé de participer à un concours d’écriture, juste « pour voir »… et je l’ai gagné !
J’ai ainsi pu signer mon premier contrat d’édition. Je n’en revenais pas que mon histoire ait la chance d’être publiée et puisse être lue par plein de gens !
Lorraine d’Arts : Peux-tu nous parler de tes œuvres ?
Karine Géhin : Mes « œuvres », ça me fait bizarre de les appeler comme ça, sont publiées au format numérique. Je n’écris que des nouvelles car le côté incisif de ce style de narration me convient bien. C’est court et on entre directement dans le vif du sujet.
Dans « Les battements du cœur d’Alix », mon dernier livre paru aux éditions Storylab, un voyou tombe amoureux d’Alix, la bibliothécaire de la prison, découvre une autre vision de la vie, rachète ses fautes et voit son destin changer. Mais pour combien de temps ?
« On ne joue depuis longtemps », toujours chez Storylab, est un polar humoristique. Val et le Breton, duo de flics atypique, mènent l’enquête sur la mort d’un riche industriel à la fois misogyne et coureur de jupons invétéré.
Aux éditions Neowood, « C’est ton requiem, pauvre con », est une nouvelle écrite à quatre mains avec W. Tinchant. Une sombre et dramatique histoire sur le thème de la musique, de l’amour et de ce que l’on est capable de faire quand il ne nous reste rien.
« L’amour badine », paru dans la collection E-ros des éditions Dominique Leroy, a quant à lui rejoint les textes de quatre autres auteurs dans « À corps et à cris », recueil érotique sur le thème de la fessée. Ou comment transformer un simple jogging en souvenir mémorable !
Toute mon activité est disponible sur ma page http://karine-gehin.iggybook.com/fr/ ainsi que sur Facebook.
Lorraine d’Arts : Dans quel genre préfères-tu écrire ?
Karine Géhin : En fait, j’avance toujours au feeling. Je n’aime pas me cantonner à un genre particulier. Une idée me vient et je la creuse. Dès qu’elle a pris forme dans ma tête, j’ouvre mon ordinateur et je commence à écrire.
Chaque style est intéressant. L’humour me donne la pêche, en particulier écrire des dialogues qui ont du « ressort ». J’aime faire monter la tension dans les polars ou les drames. Quant à l’érotisme, ce n’est pas le plus facile, mais c’est un genre qui me détend et dans lequel je peux vraiment faire travailler mon imaginaire.
Lorraine d’Arts : Quelle est la difficulté dans l’écriture de l’érotisme ?
Karine Géhin : Le plus difficile est de rester dans le sensuel, l’élégant, tout en étant explicite, sans tomber dans le porno ou la vulgarité. C’est un genre qui demande un grand sens de l’équilibre et un travail plus complexe qu’il n’y parait.
L’érotisme écrit par des hommes est souvent plus cru, raconté en détails, c’est un érotisme plus visuel. Les femmes, elles, préfèrent généralement décrire les sensations, les caresses, des choses plus subjectives. J’essaie de jouer sur ces deux tableaux à la fois.
Pour moi, le sexe est un jeu. Et souvent un jeu de rôle. J’aime que mes textes érotiques soient ancrés dans le réel, dans la vie de tous les jours. Ainsi, dans la première de mes deux prochaines nouvelles à paraître dans la collection E-ros, une jeune femme envoyée en stage professionnel loin de chez elle découvre les plaisirs de la soumission presque par hasard. Tandis que dans la seconde, deux collègues de travail s’affrontent dans un jeu de domination dont le vaincu n’est pas forcément le perdant.
Lorraine d’Arts : Que penses-tu de l’image que l’érotisme évoque ?
Karine Géhin : Pour la plupart des personnes qui n’ont jamais eu ce genre de lecture, les histoires érotiques ne sont que des histoires de cul. Or, il existe de nombreuses formes d’érotisme et beaucoup de sentiments peuvent être exprimés par ce biais. Évidemment, on y trouve des scènes de sexe, mais elles servent une intrigue dans laquelle la psychologie a aussi son importance. Contrairement aux films pornos où la femme est le plus souvent représentée comme un jouet sexuel, dans mes nouvelles, la femme reste toujours maîtresse de son destin, même lorsqu’elle se soumet.
Je pense qu’il est important d’apporter une autre image de la sexualité que celle véhiculée par la pornographie, en particulier sur internet.
Certains lecteurs se font une idée fausse de l’auteur érotique. Ils imaginent au mieux que l’auteur transpose ses fantasmes, au pire qu’il raconte son vécu. C’est de la fiction et tout le monde ne le comprend pas. Pourtant, lorsque j’écris l’histoire d’un tueur en série, personne n’imagine que je décapite les gens le week-end ! Enfin j’espère… (sourire).
Lorraine d’Arts : Quels sont tes projets ?
Karine Géhin : Continuer à écrire.
Actuellement nous finalisons, avec W. Tinchant, une nouvelle érotique à quatre mains sur le thème du triolisme.
Et nous créons en parallèle une collection d’e-books gratuits mêlant l’écriture et les photographies de The Polaroïd Life (Facebook). Le premier volume est déjà disponible ici : http://karine-gehin.iggybook.com/fr/.
Mais j’ai tant d’autres projets que je n’ai pas assez de place ici pour les énumérer !
Lorraine d’Arts : Qu’est-ce qui te fait avancer ?
Karine Géhin : L’envie d’être lue.
Lorraine d’Arts : Une exclusivité pour Lorraine d’Arts ?
Karine Géhin : Je vais bientôt travailler sur une série de textes humoristiques mettant en scène une héroïne un peu déjantée. C’est un projet qui me tient à cœur et auquel je pense depuis longtemps. Affaire à suivre !
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