Décembre 2010, deux jeunes lorrains souhaitent mettre en avant la culture et l’art de leur région. Ils se mettent alors en tête de
Après plus de six années passées à mettre en avant l'actualité culturelle et artistique de notre région, c'est avec une grande émotion que nous vous annonçons la fin de nos activités. Le site restera cependant actif pour vous permettre de (re)lire les nombreuses rencontres avec les artistes régionaux.
Accueil > Reportages > Zik'Art > Zik’Art #30 – Rencontre avec Redge
Ils sont quatre (Daniel à la batterie, Geoffrey à la guitare, Jarod chant et guitare, et léo à la basse) et forment l’excellent groupe de thrash REDGE. Si pour certains, il s’agit d’une première expérience, d’autres viennent de la musique celtique ou d’autres courants du métal. En tous cas, le groupe tourne à un rythme d’un concert à deux par mois et ce n’est qu’un début.
Lorraine d’Arts : Quelles sont vos influences ?
Léo – Elles se trouvent essentiellement dans les années 80, 90, dans des courants aussi divers que la New wave, la britpop, le métal mais surtout le Thrash.
Lorraine d’arts : Quelle est votre démarche ?
Léo – Nous souhaitons créer une atmosphère avec notre musique et nos mots. Dans notre style thrash, il y a une dynamique particulière…dans nos textes, nous proposons des thèmatiques sociales, par exemple »schizophrénie » par d’une personne qui parle avec son double…
Jarod – Il y a aussi une chanson, »eurothanasie » contestant l’extrême droite comme l’union européenne, un point de vue trop dilué dans le nombre de partisans en quelque sorte.
Léo – Plus généralement, nous contestons la mondialisation ainsi que la culture unique, qui s’érige en suprêmatisme ainsi que contre le capitalisme déshumanisant.
Lorraine d’arts : Qui écrit les paroles ? Comment se passe le travail de groupe ?
Jarod – J’écris une trame musicale, une ligne de basse puis nous la retravaillons ensemble, chacun s’appropriant celle-ci. D’ailleurs, une partie provient de la première monture du groupe, avant sa séparation en 2013, que j’ai réécrit et retravaillé, en y mettant une base plus orientée vers le blues.
Léo – D’ailleurs lorsque l’on ralenti la musique 2 fois, voir 4 fois, elle devient du blues. Alors que dans le métal actuel, l’accent est mis sur la puissance, nous essayons plus de soutenir les mélodies ainsi que la ligne rythmique. De plus, il y a une grande importance de la batterie, mais nous sommes loin d’iron maiden ou de metallica, trop lisse.
Jarod – C’est ce qui fait de nous, des ovnis dans le métal, mais aussi ce qui fait que les spectateurs nous suivent depuis maintenant plus d’un an.
Léo – Nous servons d’ailleurs souvent de transition à nos spectateurs venant d’autres genres musicaux.
Lorraine d’arts : Jarod, d’où viennent les paroles ?
Jarod – Elles viennent comme ça, et souvent, ce sont des contestations des idées reçus souvent mais pas seulement. Parmi les thèmatiques importantes, il y a le vernis social ainsi qu’un questionnement sur les objectifs que la société donnent aux individus ainsi que la corrompu qui s’y cache…
Léo – Parfois les chansons peuvent venir parler de la france de manière plus spécifiquement comme la chanson »Frankreich » à propos du fascisme français depuis les années 40…
Lorraine d’arts : Pourquoi deux guitaristes ?
Jarod – Tout d’abord pour mieux soutenir cette ligne rythmique, mais aussi car cela permets à la fois plus de puissance, mais aussi de garder la mélodie et proposer, en même temps, des solos.
Léo – Ce qui devient de plus en plus rare dans le métal, où les solos sont quasi inexistants aujourd’hui.
Jarod – Je laisse d’ailleurs exprès des espaces à geoffrey, notre second guitariste, pour qu’il puisse s’y adonner. La qualité du riff est important à nos yeux, davantage que l’attaque…
Léo – Et cela nous démarque d’autant plus que depuis la fin des années 90, ce type de musique est plus souvent pratiqué d’un bloc, avec uniquement de la technique. Et ne parlons pas du death metal, encore plus violent, puissant…
Jarod – Et puis il paraît que ça nous rapproche de Trust ou de Noir Desir…
Léo – Pour finir sur les guitares, nous n’utilisons pas le »triton », l’accord du diable comme la plupart des groupes.
Lorraine d’arts : Comment vous placez-vous dans la scène métal ?
Jarod – Nous arrivons 15 ans trop tard, c’est à dire qu’aujourd’hui le métal est trop agressif, le chant est difficile à comprendre, trop brutal et morbide…
Léo – Avec REDGE, nous essayons de surprendre notre public, c’est notre identité, en rupture avec ces points que nous apprécions peu, dans notre pratique du moins.
Prochaines dates :
14/02 à Bruyères (vosges)
26/02 au tremplin organisé par le M.A.I, place jeanne d’arc dans le cadre du Music City Tour.
Peut-être »Chez Paulette » s’ils gagnent au tremplin !
Plus d’infos sur la page Facebook du groupe, ou sur leur chaîne YouTube.
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Au Musée de l’image, la salle « Aventure » présente désormais des expositions-créations, des confrontations, des regards, et toujours en lien avec le
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