Décembre 2010, deux jeunes lorrains souhaitent mettre en avant la culture et l’art de leur région. Ils se mettent alors en tête de
Après plus de six années passées à mettre en avant l'actualité culturelle et artistique de notre région, c'est avec une grande émotion que nous vous annonçons la fin de nos activités. Le site restera cependant actif pour vous permettre de (re)lire les nombreuses rencontres avec les artistes régionaux.
Accueil > Reportages > Zoom'Arts > Zoom’Arts #66 – Rencontre avec Zeddero
Rencontre avec Zeddero, dessinateur BD.
Lorraine d’Arts : Peux-tu nous parler de tes débuts ? De tes premières œuvres ?
Zeddero : Avant tout, il convient de dire que je suis artiste de BD. Mes premières oeuvres, donc, elle datent de la cour du Primaire: au lieu de taper dans un ballon (quoique çà m’arrivait aussi) ,je dessinais et plus encore après mes devoirs d’école. J’étais déjà bien attaqué par ce virus. Je recopiais à l’époque le style de Séron, l’auteur des petits-Hommes. Plus tard, à l’adolescence, j’ai commencé à publier dans les fanzines, qui sont un peu le passage obligé de tous les dessinateurs, ça permet de se faire la main, et l’échange avec les autres dessinateurs amateurs entraîne une émulation bénéfique à ses propres progrès; Il y a un enthousiasme à participer à ces petites revues faits de bric et de broc (du moins avant l’époque de l’Internet) qui se perd avec l’édition pro. L’enthousiasme, la création prime sur les qualités graphiques et les font oublier; on le ressent beaucoups à la lecture. Les publications pros sont beaucoups plus « froides »,tout est tellement maîtrisé, qu’on ne ressent plus ce côté humain et expérimental derrière. j’ai travaillé pour Fun en Bulles en 1996, c’est ma première publication puis plusieurs fois pour Banhiwé.
Lorraine d’Arts : Quelle est ta démarche ? Qu’est ce que tu recherches créativement ?
Zeddero : Il n’ y a pas vraiment de dessein pré-determiné dans mon oeuvre. Si je dessine depuis si tôt c’est surtout parce que c’est un besoin personnel. Il n’ y a pas d’ idée préconçue dans mon oeuvre, je veux surtout raconter des histoires.Ou juste raconter, tout court. C’est pourquoi je me revendique comme auteur populaire et je prône le côté populaire de la BD. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’ya pas de réflexions derrière le récit mais le divertissement doit primer sur la réflexion.La BD ne doit amener que des pistes de réflexion, des amorces. On dit souvent d’ailleurs que mon dessin a un côté « old-school » . Ca vient surtout de ma façon de travailler à l’ancienne, évidemment étant donné que j’ai fait mon apprentissage graphique dans les années ’80 à l’époque ou l’informatique n’avait pas abâtardie la bd, c’est une question de génération . Mais j’ai envie de revenir à la bd d’aventure (années 80-90) ou l’action prime mais qui ne sont pas dénuées de réflexions, en filigrane ou en back-gound. Toutes les BDs Underground, autobiographique m’intéressent peu, demême celles dites « expérimentales » graphiquement. Même pour les BDs dites grand public, « commerciales », aujourd’hui avec les colos photoshopées, l’aspect esthétique a pris vraiment beaucoups trop d’importance, ces bds publiées en N&B, ne tiendraient plus la route, ne seraient pas publiables.
Lorraine d’Arts : D’où vient ton univers créatif ? De quoi t’inspires-tu ?
Zeddero : L’inspiration vient de tout. Il suffit de regarder quelque chose avec un regard neuf ou différent pour être inspiré. Un simple détail, qui fait tiquer ton oeil, peut amener à créer une histoire qui n’aura rien avoir au final avec ce détail de départ tant il sera noyé dans les méandres ultérieurs qu’il développera. Il faut juste tirer sur la ficelle, et toute l’histoire découle toute seule. Reste à trouver le bout de fil sur lequel tirer, et pour cela faut porter un regard neuf sur toutes choses.
Lorraine d’Arts : Peux-tu nous décrire ta technique ?
Zeddero : Pour ce qui est de ma technique proprement dite, comme je l’ai dis plus haut, je suis un dessinateur traditionnel c’est à dire, crayon et plume,. Je dessine au crayon sur ma page, je l’encre à la plume avec de l’encre de Chine.Petite entorse récente à la tradition : je colorie à l’ordinateur. Les procédés de publication moderne oblige un peu à colorier de façon numérique. Mais rien n’empêche de faire de la colo. directe. D’ailleurs, je suis d’avis que la colo. doit accompagner le dessin, le souligner, le mettre en valeur et non pas le noyer par l’abus d’effets spéciaux. Une colo.discrète sera toujours mieux à mon avis.
Lorraine d’Arts : Peut-on te rencontrer lors de salons ou de manifestation ?
Zeddero : On peut souvent me rencontrer en dédicaces, notamment dans l’est.Je serai au prochain festival du Rayon vert (pres de thionville) normalement, à Sérémange (février 2015) je fais régulièrement Lexy (54),Basse-Ham (57)peut-être, Contern (?)(Luxembourg) , j’attends les confirmations…Il suffit de consulter périodiquement l’agenda visible sur le site des éditions YIL pour être informé.
Plus d’infos : www.yil-edition.com/catalogue ou massimo.armillei@sfr.fr (même tarif mais dédicace en plus)
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