Décembre 2010, deux jeunes lorrains souhaitent mettre en avant la culture et l’art de leur région. Ils se mettent alors en tête de
Après plus de six années passées à mettre en avant l'actualité culturelle et artistique de notre région, c'est avec une grande émotion que nous vous annonçons la fin de nos activités. Le site restera cependant actif pour vous permettre de (re)lire les nombreuses rencontres avec les artistes régionaux.
Accueil > Actualités > Musique et concerts > 8ème anniversaire de l’Envers Club, rencontre avec la directrice artistique
L’Envers Club occupe, de plus en plus, une place importante dans la vie nocturne et étudiante de l’agglomération Nancéienne. Depuis quelques années, les plus grands noms de la musique électronique internationale, ainsi que les plus talentueux artistes régionaux, se sont succédés derrière les platines de ce club.
L’Envers Club a fêté ses 8 ans il y a quelques jours. A cette occasion, nous avons eu le plaisir de passer derrière la scène, pour rencontrer l’équipe, ou plutôt la grande famille, qui contribue à la réussite de ces belles soirées. L’entretien a eu lieu en fin d’après-midi, au club.
Accueilli par un petit sourire à l’entrée, je me suis installé tranquillement dans la grande salle.
L’interview s’est déroulée avec la directrice artistique Violette Kobuta et une partie de l’équipe dans une ambiance chaleureuse et amicale.
Lorraine d’Arts : Bonjour, je te laisse te présenter.
Violette : Violette, 23 ans, je travaille à l’Envers Club depuis 1 an et demi.
Lorraine d’Arts : Est-ce que tu pourrais nous présenter l’endroit où tu travailles, l’Envers Club ?
Violette : L’Envers, c’est un club de musique électronique au sens large. On ne se cantonne pas à un seul style. On propose des soirées nu disco, electro banger, techno, house, hip-hop… Autant de styles qu’il y a de publics !
Le mot ‘club’ est important pour nous, ce n’est pas une simple discothèque où un seul dj passe les mêmes disques toute l’année.
On propose un vrai contenu artistique ici. Nos soirées sont pensées autour d’une tête affiche, et agrémentées par la scène locale. On met un point d’honneur à soutenir les projets émergents de la région.
L’objectif c’est de devenir petit à petit un point de rencontre, une porte ouverte à tous les projets du coin (djs, producteurs, organisateurs..). C’est déjà le cas pour pas mal d’acteurs culturels de Nancy, et on veut que ça continue !
Lorraine d’Arts : C’est comme une grande famille ici, tu peux nous présenter l’équipe ?
Violette : On est tous très soudés, serveurs, djs, sécurité… et employés à plein temps, on s’entend tous très bien et chacun s’intéresse au travail de l’autre.
A temps plein, nous sommes 4 :
L’Envers Club c’est avant tout Martin Munier, le gérant, qui a pris le risque de changer complètement la ligne artistique de l’envers, qui était une boîte Rock. C’était un peu un coup de poker, un risque de perdre toute sa clientèle, et au final, Nancy peut le remercier, car c’est clairement un pari réussi. Il y a également Guillaume Henriet, qui s’occupe de toute l’identité visuelle du club et de la technique ; Jérémy Meyer, le responsable de la gestion (stocks, équipements, commandes etc.) et moi-même, en charge de la communication et de la programmation.
Nous travaillons également avec des organisateurs extérieurs pour certaines soirées : Kill The Hype, Trust The Buzz, French Machine. Nos djs résidents Yan (Call Your Mama) & Jerry organisent aussi leurs propres soirées.
Lorraine d’Arts : De plus en plus de monde assiste à vos soirées, comment expliques-tu ce succès ?
Violette : Ça s’est fait petit à petit.
Au départ, il y avait seulement une soirée électro tous les 2 mois environ.
500-600 personnes répondaient présentes à chaque soirée, puis l’affluence a évolué jusqu’à 1000 personnes (notamment pour les soirées « Kill The Hype » ) ; Martin a alors pris la décision d’augmenter la cadence de ces soirées, et de fil en aiguille de faire de la programmation toutes les semaines.
La clientèle s’est formée autour de ces soirées bimensuelles au départ , les gens ont commencé à faire confiance au club, puis les soirées sont devenues plus régulières et la fidélisation est devenue importante.
Sur les événements avec une grosse tête d’affiche (Gesaffelstein, Sebastian, Agoria, The Hacker, Brodinski etc), nous avons aussi quelques personnes qui se déplacent depuis Metz, Strasbourg, Luxembourg, et même depuis l’Allemagne et la Belgique le week-end dernier pour venir voir Digitalism !
Lorraine d’Arts : Tu penses qu’on peut dire que le public Lorrain, et plus particulièrement le public Nancéien, est pointu en matière de musique ?
Violette : De plus en plus, on se rend compte que le public s’y intéresse. Je pense aussi que les gens se tournent vers ceux qui proposent quelque chose de différent. Pas tout le monde bien évidemment, mais les curieux et/ou passionnés de musiques actuelles viennent naturellement dans ces lieux qui ont un réel un contenu. L’effervescence de plusieurs clubs contribue à cet intérêt. Je pense à l’Ostra Club ou au Totem, dont les lignes artistiques sont certes très différentes de la nôtre, mais qui restent fidèles à leurs goûts et à ceux de leur public.
Mais quelque part, c’est dommage qu’à Nancy l’électro soit si peu représentée, contrairement à des villes comme Paris, Lille ou Lyon, où des dizaines de clubs proposent leur vision de la musique électronique. De même en terme de festival, à Brest ils ont Astropolis, à Strasbourg l’Ososphère, à Lyon les Nuits Sonores, à Reims Electricity, à Cannes Les plages électroniques, et la liste est longue… Mais à Nancy il n’y a pas de festival 100% electro d’une telle ampleur, donc il est difficile de dire si oui ou non le public nancéien au sens large est un public de connaisseurs en matière de musique électro, mais en tout cas il l’est de plus en plus.
Lorraine d’Arts : Grâce à l’Envers Club, nous avons découvert également beaucoup de jeunes artistes de la région. L’idée de promouvoir des jeunes talents, c’est important pour vous ?
Violette : C’est super important, c’est avec eux qu’on avance!
Il y a beaucoup de jeunes qui ont du talent, mais on ne les connait pas tous ; c’est pour ça qu’on organise des soirées « Tremplins 109 » deux fois par an pour leur donner des opportunités, des chances de se révéler au grand public.
On organise également des concours pour des grosses soirées, comme la soirée KTH X Digitalism, où le gagnant ANKOOP a pu partager l’affiche avec les artistes allemands.
D’ailleurs, pendant ce concours, on a également accroché avec deux des participants (Bane & Warholafake) qui ont été retenus pour jouer chez nous en 2014.
Lorraine d’Arts : Il n’y a pas longtemps, vous vous êtes également diversifiés, vous avez ouverts une nouvelle salle, l’Envers Park. Tu peux nous en parler ?
Violette : Alors, il faut savoir que cette salle est encore en construction, le chef de projet travaille encore sur les derniers plans, cela prend du temps. La salle accueille de temps en temps des évènements particuliers, mais pour l’instant elle n’est pas encore ouverte officiellement. Les gens sont impatients et on le comprend, on peut vous dire qu’elle sera ouverte courant 2014 (pour de bon!).
Lorraine d’Arts : Est-ce que vous avez d’autres projets de ce style en préparation ?
Violette : De ce style, non.
Mais on va organiser des petites expositions de photos, peintures & street art dans ce Skate Park.
Lorraine d’Arts : Beaucoup de grands artistes sont venus ici, niveau programmation, tu peux nous donner des exclus ?
Violette : En Janvier, on peut annoncer une soirée Ed Banger avec le retour tant attendu de Busy P, qui viendra accompagné de Feadz pour la sortie de son nouvel album.
Le 31 Janvier il y aura le producteur anglais Skream, qui viendra pour la première fois en Lorraine.
En Février, le Dj Londonien Erol Alkan, et en Mars on accueillera la moitié des C2C.
Lorraine d’Arts : C’est pas trop difficile de ramener des artistes internationaux comme ça ?
Violette : De moins en moins, car les agences de booking nous font de plus en plus confiance, et on a une bonne entente avec eux.
Lorraine d’Arts : Est-ce qu’il y a un artiste que vous aimeriez programmer absolument ici ?
Violette : Disclosure !
Mais il ne font pas de clubs pour le moment, seulement les festivals malheureusement.
Lorraine d’Arts : Cela fait maintenant 8 ans que vous existez. Vous vous voyez où dans 8 ans ?
Violette : En ce moment on y pense pas trop, mais ça va évoluer.
La moyenne d’âge des employés à plein temps ici, se situe entre 23 et 27 ans.
Pour l’instant l’équipe est jeune et ça aide dans ce travail, on se sent proche de notre public.
On continuera aussi longtemps que ça fonctionnera, et un jour il faudra passer la main. L’essentiel c’est que l’envers continue d’être actuel, un club en accord avec son temps, peu importe la période.
Quoiqu’il arrive on restera dans le milieu de la musique, parce que c’est avant tout une passion.
Lorraine d’Arts : Pour les 10 ans vous prévoyez quelque-chose ?
Violette : Pourquoi pas faire un festival, un grand événement sur plusieurs jours, chapeauté par le nom L’Envers Club, mais dans un lieu plus grand comme le Zénith ou autre.
Lorraine d’Arts : Un dernier mot pour la fin ?
Violette : D’abord, Merci beaucoup pour cette mise en lumière de l’envers ! Et puis, aux lecteurs, n’hésitez pas à venir faire un tour par chez nous !
Décembre 2010, deux jeunes lorrains souhaitent mettre en avant la culture et l’art de leur région. Ils se mettent alors en tête de
Au Musée de l’image, la salle « Aventure » présente désormais des expositions-créations, des confrontations, des regards, et toujours en lien avec le
Commentaires