Décembre 2010, deux jeunes lorrains souhaitent mettre en avant la culture et l’art de leur région. Ils se mettent alors en tête de
Après plus de six années passées à mettre en avant l'actualité culturelle et artistique de notre région, c'est avec une grande émotion que nous vous annonçons la fin de nos activités. Le site restera cependant actif pour vous permettre de (re)lire les nombreuses rencontres avec les artistes régionaux.
Accueil > Actualités > Théâtre et scène > Terre de Fer, rencontre entre chorégraphie et sidérurgie
Mixité a pour objet la production et la promotion des créations de ses membres.
Parvenu à une maturité technique et artistique, le groupe de danseurs et danseuses a souhaité intégrer une démarche professionnelle de création chorégraphique. Rencontre.
« Nous nous inscrivons dans la tradition propre au mouvement Hip Hop qui part d’une motivation ancrée très localement de représenter son « crew», son quartier, sa ville, sa région…
Représenter notre région, c’est représenter l’épopée des mines et de la sidérurgie. Combien de jeunes la connaissent encore ?
A peine avions-nous choisi ce thème que nous étions rattrapés par l’actualité de la fermeture des 2 hauts fourneaux d’Arcelor Mittal à Hayange, ce qui a redoublé notre motivation. Si cette page allait vraiment se tourner définitivement, il nous semblait d’autant plus important de s’engager dans un travail de mémoire.
C’est donc un hommage aux travailleurs du fer et de l’acier que nous allons danser, à ceux des mines de fer, à ceux des usines de la sidérurgie lorraine, qui sont venus des 4 coins d’Europe et de plus loin encore pour mêler leur sueur à celle des autochtones et faire de cette terre un eldorado économique.«
Terre de Fer est une création chorégraphique dont la dramaturgie s’inspire principalement de l’Or du Rhin de Richard Wagner, tout en faisant référence à Métropolis de Fritz Lang et aux Temps Modernes de Charlie Chaplin. Elle se déroule donc comme une fiction onirique, mythique, elliptique et burlesque. De la descente au fond de la mine, de l’extraction du minerai transfiguré en or, de la convoitise de cette matière, de sa fusion, de son industrialisation, de sa dématérialisation en flux financier, elle évoque comment la machine de l’homme finira par primer sur l’homme lui-même.
Les 3 tableaux traversent le temps, l’espace et les mythes : le pouvoir est transféré d’un tableau à l’autre, passant des mains des Dieux à celui du flux financier, en traversant le capitalisme. La démocratie y est incarnée, tour à tour maudite ou convoitée.
Dj Hannibal Flynt, antihéros nietzschéen, oscille entre l’apparence de l’être et un être d’apparence. Il est le passeur de mémoire. Il nous fait entrer dans un songe où mythologie et mémoire ouvrière se croisent et s’épousent. Le travail y est évoqué en tant que valeur de base ou asservissement de masse, selon les époques.
Ses rêves témoignent d’un monde qui finit ; ils sont dansés, tels des échappées oniriques habitées par des revenants à l’esprit léger, qui rêvent d’amour ou d’un monde meilleur, toujours à accomplir, en contraste avec une réalité qui les dépasse, les conflits, les souffrances, l’enfermement, une sorte de purgatoire.
Le récit est raconté en danse Hip Hop, à la rencontre d’autres expressions chorégraphiques (modern jazz, contemporain, tango, acrobatie…). La musique y a un rôle de témoin de l’histoire, la vidéo sert le récit et la scénographie.
Cette création s’inscrit au croisé des territoires de la culture classique et de la culture populaire contemporaine ; elle a pour ambition de toucher tous les publics, par la justesse des émotions célébrés par des corps en poésie et de se lire à différents niveaux dans le sens profond qu’elle interroge : la valeur de l’être humain, d’hier, d’aujourd’hui, et de demain…
A découvrir le 22 et 23 novembre à la KulturFabrik d’Esch-sur-Alzette et le 28 et 29 novembre à l’Amphy de Yutz.
Plus d’infos sur le projet : www.associationmixite.fr
Décembre 2010, deux jeunes lorrains souhaitent mettre en avant la culture et l’art de leur région. Ils se mettent alors en tête de
Au Musée de l’image, la salle « Aventure » présente désormais des expositions-créations, des confrontations, des regards, et toujours en lien avec le
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