Décembre 2010, deux jeunes lorrains souhaitent mettre en avant la culture et l’art de leur région. Ils se mettent alors en tête de
Après plus de six années passées à mettre en avant l'actualité culturelle et artistique de notre région, c'est avec une grande émotion que nous vous annonçons la fin de nos activités. Le site restera cependant actif pour vous permettre de (re)lire les nombreuses rencontres avec les artistes régionaux.
Accueil > Reportages > Zoom'Arts > Zoom’Arts #57 – Rencontre avec Frankie Barbouille, artiste-peintre
Un espace confortable, coloré, fourmillant de tableaux, de crayons de couleurs, de tubes d’acrylique et de plantes vertes : bienvenue dans l’atelier de Frankie Barbouille !
La pratique du dessin, Frankie Barbouille la doit à son frère aîné : « Sa passion pour le dessin hyperréaliste m’a donné envie très tôt de dessiner aussi. Par la suite, j’ai découvert le pastel gras que j’ai beaucoup utilisé ».
Après un baccalauréat option arts plastiques, elle décide de poursuivre sa formation en intégrant l’école d’arts appliqués de Nancy : « J’ai voulu me faire plaisir en faisant une année intensive en art plutôt que de zoner à la fac ! J’y ai appris la rigueur et le travail de sujets imposés. C’est aussi durant cette période que j’ai découvert les œuvres de Marc Chagall. ».
Par la suite elle décide de devenir fleuriste. Elle n’avait encore jamais peint de tableaux alors : « En fait c’est en regardant le film « Pleasantville » que l’idée de peindre m’est venue. À la fin du film, le personnage joué par Jeff Daniels peint sur un mur une fresque en couleur qui raconte toute une histoire. Et c’est exactement ce que je voulais faire : raconter des histoires à travers des tableaux ».
Lorraine d’Arts : Tu as réalisé tes premiers tableaux il y a sept ans. Il me semble que tu as rapidement eu un retour très positif du public…
Frankie Barbouille : Oui j’ai eu de la chance, j’ai été sélectionnée pour participer au P’tit Baz’Art en 2009 et par la suite j’ai fait quelques expositions où j’ai pu constater que mes tableaux plaisaient vraiment ! J’ai même quelques clients réguliers; ça, ça fait vraiment plaisir.
Lorraine d’Arts : Tu peins des personnages, des fleurs, des méduses, des poissons-chats nageant autour d’une Tour Eiffel… Comment te viennent les sujets de tes tableaux ?
Frankie Barbouille : Mes inspirations sont variées, j’aime beaucoup l’univers de Tim Burton, les plantes et les défilés de mode. Il y a des tableaux pour lesquels le sujet m’est imposé, quand c’est une commande. J’aime beaucoup me casser la tête sur les commandes dont le sujet est le client lui-même. Puis il y a les autres, les miens que je peux construire sur plusieurs mois parfois. Souvent je les écris avant le moindre coup de crayon. J’ai chez moi un classeur où je mets tous mes croquis, débuts d’idées et gribouillis ; et quelque fois je tombe dessus, je fais un assemblage selon l’humeur et ça donne un tableau ! C’est presque de la cuisine !
Lorraine d’Arts : Tu es passée de la craie grasse à l’acrylique. Comment s’est passée la transition ?
Frankie Barbouille : Je n’ai pas eu le choix ! Le hasard a fait qu’une amie me demande une fresque pour la chambre de son futur bébé ; je ne pouvais simplement pas lui faire sans me mettre à la peinture. Je n’avais encore jamais touché à un mur et je ne me doutais pas non plus que ça me plairait autant. C’est comme ça que ça a commencé. Aujourd’hui j’en suis à une dizaine de chambres, comme quoi le hasard fait bien les choses !
Lorraine d’Arts : Comment se déroule le processus de création d’une fresque murale ?
Frankie Barbouille : Alors tout commence avec le thème demandé s’il y en a un, parfois il s’agit juste d’une couleur ou d’un élément (par exemple : des éléphants). Je donne mes idées, je prends les mesures de la pièce. À partir de là je fais les premiers dessins chez moi, j’essaie de créer un mini univers, parfois il faut plusieurs dessins pour que le projet soit validé par les parents. Puis je charge ma voiture avec la moitié de mon atelier ! En général ce sont des chantiers de deux murs : je compte à peu près deux jours de préparation et quatre jours sur place pour peindre toute la fresque.
Lorraine d’Arts : Tu collabores également avec des professionnels, des fleuristes notamment. Quels sont les derniers projets nés de ces collaborations ?
Frankie Barbouille : Oui j’ai la chance à travers mon premier métier de fleuriste de connaître du monde dans ce domaine. Le premier fleuriste à me faire profiter de ses murs était « Au bonheur des fleurs » à Messein, je renouvelle en permanence les tableaux pour lui faire une décoration vivante. Ensuite ont suivi « Fleurs et tendances » à Nancy et « Jardin Secret » à Golbey pour des expositions temporaires. Mes tableaux s’associent bien aux fleurs, c’est toujours un plaisir de les voir dans d’aussi beaux cadres. Dernièrement mon amie et patronne du « Quai des fleurs » d’Épinal m’a commandé une fresque géante reproduite sur stickers pour décorer ses vitrines. Le jour où j’ai découvert le chantier fini, ce fut un très grand moment pour moi, j’étais très très émue.
Lorraine d’Arts : Quels sont tes projets pour l’avenir ?
Frankie Barbouille : J’aimerais beaucoup développer mon activité fresque et pas seulement pour les enfants. Je serais ravie qu’on me propose des projets « d’adultes » ! Je rêve aussi de me lancer dans l’illustration jeunesse.
Pour plus d’infos, rendez-vous sur sa page Facebook ou par email.
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