Décembre 2010, deux jeunes lorrains souhaitent mettre en avant la culture et l’art de leur région. Ils se mettent alors en tête de
Après plus de six années passées à mettre en avant l'actualité culturelle et artistique de notre région, c'est avec une grande émotion que nous vous annonçons la fin de nos activités. Le site restera cependant actif pour vous permettre de (re)lire les nombreuses rencontres avec les artistes régionaux.
Accueil > Reportages > Zik'Art > Zik’art #23 – Rencontre avec le groupe lorrain folk Elixir
Oye ! Oye ! Gentes Dames et Nobles Damoiseaux !
Les sons champêtres et sylvestres sont venus enchantés le samedi des Estivales de Pont-à-Mousson. Du haut de leur colline, Elixir est descendu animer la cité du sieur Thiebaut avec des danses aux consonances médiévales, magiques et bienfaitrices.
Autour des guitares, des percus, du psaltérion, des flûtes, du bouzouki, du violon, du nickel harpa et des voix, les 6 musiciens d’Elixir emmenèrent pendant près de 2 heures, spectateurs et folkeux dans l’ambiance des bals folks alliant musiques traditionnelles et compositions originales.
Avant cela, 2 membres du groupe, Manu et Alexis, ont accordé quelques moments à Lorraine d’Arts.
Lorraine d’Arts : Pour commencer, pourriez-vous expliquer ce qu’est le folk ?
Elixir : Le terme « folk » recouvre différentes choses qui n’ont pas forcément de rapport les unes avec les autres.
Donc pour faire simple, le folk c’est la musique traditionnelle mais encore une fois, attention ! Il ne s’agit pas non plus de la musique folklorique dans le sens où on ne fige pas une époque à un moment donné et que l’on ne cherche pas à tout prix à reproduire les musiques du Moyen-Âge avec les costumes et les danses.
Pour nous, le folk doit être « vivant » ; on ne veut pas faire un retour en arrière. Nous n’avons aucun souci avec les musiques traditionnelles que l’on joue aussi mais l’on ne s’interdit pas les compositions.
La grande période du folk fut les années 60/70 avec des artistes comme Alan Stivell ou Malicorne.
Pour finir, l’une des caractéristiques aussi du folk est que toutes les musiques se dansent et lors des bals, nous essayons, bien souvent, d’apprendre quelques danses aux présents.
Lorraine d’Arts : Parlez-nous un peu du groupe ? Sa création … son histoire…
Elixir : Nous ne pouvons pas parler d’Elixir sans parler du groupe qui est avant.
A la base, en 1992, s’est créé un groupe : Galadriel, qui existe toujours par ailleurs. Plusieurs membres d’Elixir en ont fait partie jusqu’en 1998/1999 où nous avons décidé de quitter Galadriel avec l’objectif de créer un nouveau groupe toujours dans le même esprit folk et énergique mais peut-être une dimension plus acoustique.
A ces membres de Galadriel s’ajoutent de nouveaux membres et au cours des années, en fonction des obligations et des souhaits de chacun, le groupe a connu quelques évolutions dans sa formation.
Lorraine d’Arts : Quelles sont vos inspirations ?
Elixir : Nos inspirations sont diverses. Comme on l’a déjà dit, on oscille entre les musiques traditionnelles et les compositions originales. Sinon, bien évidemment, il y a aussi les artistes et les groupes qui sont passés avant nous comme un autre groupe lorrain de folk, créé dans les années 60, le groupe Sans Gain.
Notre répertoire a aussi évolué grâce à L’Orchesographie et traicté en forme de dialogue par lequel toutes personnes peuvent facilement apprendre & practiquer l’honneste exercice des dances du chanoine Thoinot Arbeau. Il s’agit en fait d’un traité de danse dans lequel ce moine a répertorié toutes les danses de son époque. L’originalité de ce recueil est aussi qu’au regard des partitions musicales, il a détaillé les pas de danse correspondants par des pictogrammes.
Cela nous a permis de faire de belles découvertes pour créer de nouvelles danses et mélodies.
Lorraine d’Arts : A propos de vos albums ?
Elixir : En effet, nous avons fait 2 albums, l’un en 2002 et l’autre en 2007. Les albums n’étaient pas du tout un objectif au départ, c’est une demande du public.
On s’est donc finalement attelé et on y a pris un certain plaisir puisque c’est aussi le moyen pour nous de raconter diverses anecdotes autour des danses que nous jouons et d’en faire une véritable histoire rythmant l’album.
Un nouvel album est aussi en préparation et celui-ci sera un album « public » pour tenter de reproduire l’énergie que l’on peut avoir en live sur scène dans un CD.
Lorraine d’Arts : On vous voit faire énormément de bals folks en Lorraine, que ce soit seul ou avec d’autres groupes. Et hors Lorraine, avez-vous déjà eu la chance de faire quelques scènes ?
Elixir : Notre bassiste est champenois donc on a eu la chance de faire quelques incursions par là-bas après cela se révèle rare mais une scène/tournée en Bretagne, un jour, pourrait nous intéresser pour un peu aller à la rencontre d’une terre très emprunte de musique folk.
Sinon, nous participons au festival « Des Terres du Milieu » dans les Ardennes qui est un festival Médiéval-Fantastique.
Lorraine d’Arts : Pour terminer, je vous demanderai s’il existe un folk lorrain comme l’on peut par exemple parler de folk breton ?
Elixir : Contrairement à la Bretagne où on peut dire qu’il y a un folk breton, cela n’a pas l’air d’être le cas en Lorraine. Cela vient sans doute du fait que la Lorraine n’a pas d’habitudes folkloriques, ce n’est pas dans ses gènes comme en Bretagne ou au Pays-Basque par exemple. Ainsi, il y a surement un mélange plus important des différentes régions dans nos musiques.
Par contre, une question peut se poser. Alors que la Lorraine n’a pas cette tradition folklorique, pourquoi un tel engouement ? La mixité présente en Lorraine, le fait que la Lorraine a toujours été une terre de passage par son industrie que ce soit d’Europe de l’Est ou du Sud explique peut-être cela.
Après ces quelques lignes, vous êtes avides de les connaître un peu plus?
Direction leur site internet (et oui! même si ils font de la musique aux sons médiévaux, ils usent de la nouvelle technologie 🙂 ) http://www.groupe-elixir.org
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