Décembre 2010, deux jeunes lorrains souhaitent mettre en avant la culture et l’art de leur région. Ils se mettent alors en tête de
Après plus de six années passées à mettre en avant l'actualité culturelle et artistique de notre région, c'est avec une grande émotion que nous vous annonçons la fin de nos activités. Le site restera cependant actif pour vous permettre de (re)lire les nombreuses rencontres avec les artistes régionaux.
Accueil > Reportages > Zoom'Arts > Zoom’Arts #55 – Rencontre avec Timothée Girard
Lorraine d’Arts part aujourd’hui à la découverte d’un genre artistique que nous n’avons pas encore abordé sur le site…
Vous allez rencontrer dans les lignes qui suivent un jeune écrivain lorrain de talent qui, au-delà de l’écriture, s’intéresse à de très nombreux thèmes. Toujours à l’affut de nouvelles choses, avec de nouvelles idées en tête… Les mots valant mieux que les grands discours, je vous laisse le rencontrer au travers des quelques questions que nous lui avons posé.
Lorraine d’Arts : Pour commencer, quelques mots pour te présenter à nos lecteurs ?
Timothée GIRARD : Ma présentation sera rapide. Je suis simplement un jeune Lorrain de 24 ans qui se passionne pour la littérature depuis que j’ai découvert Françoise Sagan, il y a maintenant 10 ans. Plus je lisais ses œuvres, plus l’envie d’écrire me taraudait et puis un jour, je me suis lancé. Le thème qui me passionne est la conjugaison de l’homosexualité dans des histoires qui pourrait arriver à tout le monde. C’est d’ailleurs dans cet esprit que j’ai écrit La Muse Absente, il y a quelques années. En 2010, j’ai rencontré un jeune homme exceptionnel, Paul avec qui nous nous sommes lancés dans un projet qui nous passionnait : l’idée d’un club de réflexion. D’abord nommé « Partages », c’est ensuite devenu « Le Réflexional ». Cela nous a permis à tous les deux de combiner deux de nos passions : la littérature et le journalisme. Et voilà comment j’ai commencé la rédaction de quelques essais, notamment un sur la laïcité qui m’a occupé durant deux ans et un autre sur l’histoire de l’homophobie, Ah ces pédés !
Lorraine d’Arts : Justement, à propos de journalisme, nous avons pu lire certains de tes articles en Une de lexpress.fr…
T.G. : Oui, c’est une plateforme sur laquelle tout le monde peut s’exprimer mais si votre article est sélectionné, il est publié en Une du site. J’ai effectivement exprimé mon point de vue à plusieurs reprises, principalement à propos de la loi sur le mariage pour tous. J’ai toujours aimé coucher sur papier mes ressentis mais cette fois-ci, je me suis senti tellement insulté en tant qu’homosexuel par certains slogans prônés par les antis que j’ai exprimé mon point de vue. Mon article a été sélectionné et a été publié en Une du site de l’Express, ce qui m’a valu une visibilité qui m’a quelque peu amené certains ennuis comme des menaces de mort.
Lorraine d’Arts : Tu te livres à de nombreux styles très différents allant du livre « politique » avec Laïcité, chronique d’une loi chamboulée au roman de science-fiction avec Black Out : l’attaque invisible en passant par des livres traitant de l’homosexualité. Pourquoi tant de styles différents ?
T.G. : Disons très simplement que ce sont les styles qui me permettent de parler de ce qui m’intéressent ; c’est à dire les thèmes sociaux comme la laïcité et les histoires d’amour où l’homosexualité occupe une part importante du récit. Quand on écrit, même à petite échelle comme moi, c’est important de se dire qu’on rédige ce qu’on veut vraiment écrire. Personnellement, j’écris ce qui me plait, pour me faire plaisir. Ça ne plait pas toujours à tous ceux qui lisent mais, en ce qui me concerne, ça me libère à chaque fois.
Lorraine d’Arts : Tes premiers écrits traitent du thème « homosexuel », pourquoi t’être intéressé en premier lieu à ce thème de diverses manières : par un manifeste avec Ah ! Ces pédés ou par des romans comme La Muse Absente.
T.G. : Quand j’ai découvert mon homosexualité, j’ai beaucoup souffert. Je me suis dit, « voilà, je suis différent des autres et certains me jugeront pour ça ». Ça a été un choc quand je me suis rendu compte que j’aimais les garçons et pas les filles comme mes amis ou même mes frangins. Comme j’avais de plus en plus besoin d’écrire j’ai décidé d’écrire sur ce sujet. A travers les fictions que je m’inventais, je vivais une sorte d’introspection qui me permettait de dédramatiser et puis, c’est devenu une habitude. Quand je ressentais le besoin d’écrire j’intégrais automatiquement l’homosexualité à l’histoire. Certains m’ont dit que c’était juste par provocation, idée que je réfute totalement. C’est tout simplement ce qui me plait et comme je l’ai dit, j’écris ce qui me plait mais je commence à me diversifier, mes deux derniers manuscrits évoquent des histoires plus « normales »… Hétéro, disons-le.
Lorraine d’Arts : Au-delà de l’écriture, tu as beaucoup de projets ! Il y a quelques années, tu étais le créateur du club de réflexion lorrain « Le Réflexional », aujourd’hui tu souhaites adapter l’un de tes romans en film… On peut dire que tu es plein d’idées !
T.G. : En ce qui concerne la vidéo, c’est un rêve de gosse. J’ai réalisé plusieurs court-métrages et plus tard, des reportages… j’aime la vidéo. Quand j’ai réalisé un court-métrage en particulier, qui s’appelait « le Reflet », j’ai eu l’idée de reproduire l’expérience non pas sur cinq jour mais sur trente afin de faire un long métrage mais cela nécessite plus de moyens, de matériel et de paperasse. Jusque-là, je n’ai fait que ressasser l’idée et puis, il y a quelques semaines, j’ai décidé de me lancer doucement. L’histoire est écrite, le scénario est cours de rédaction. C’est un projet qui va petit à petit prendre forme, j’espère ! Nous verrons bien. Pour « Le Réflexional », ce groupe de réflexion Lorrain, c’était une toute autre passion qui m’animait pendant sa création : le journalisme et surtout l’idée et l’envie de donner une parole aux jeunes. Aujourd’hui, le projet est actuellement en léger suspend ; je pense à une nouvelle formule et à une nouvelle façon de nous exprimer. Les simples articles ne suffisent plus mais cette expérience m’a beaucoup appris sur l’importance de l’unité d’une équipe et sur les méthodes de rédaction journalistique. Ça a été plutôt formateur et j’ai hâte de pouvoir reprendre les activités du Réflexional. C’est un peu mon petit bébé que je dois faire grandir et accompagner jusqu’à sa majorité. Ensuite, je verrai.
Enfin, désolé, j’ai répondu dans le désordre, en ce qui concerne les reportages, c’est ma manière à moi de combiner mon plaisir de la vidéo avec la passion du journalisme. Ces reportages m’ont permis de rencontrer un beau nombre de personnalités comme Charles Enderlin, Bernard Guetta, Cabu, Caroline Fourest mais aussi des personnalités politiques comme Jean-François Copé ou Nadine Morano. C’était très plaisant de voir de telles personnalités répondre à mon micro.
Pour mieux découvrir son œuvre et son travail, vous pouvez le retrouvez sur sa page Facebook.
Crédits Photos: Cathy Limacher
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