Décembre 2010, deux jeunes lorrains souhaitent mettre en avant la culture et l’art de leur région. Ils se mettent alors en tête de
Après plus de six années passées à mettre en avant l'actualité culturelle et artistique de notre région, c'est avec une grande émotion que nous vous annonçons la fin de nos activités. Le site restera cependant actif pour vous permettre de (re)lire les nombreuses rencontres avec les artistes régionaux.
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Situé à quasi la même distance de Nancy et de Metz, encore en Meurthe-et-Moselle mais à quelques kilomètres de la Moselle, l’on trouve cette ville moyenne qui s’est développé autour d’un pont à la base comme son nom nous l’indique. Vous l’avez sans doute deviné, nous allons parler ici de Pont-à-Mousson.
Pont-à-Mousson est connue pour son usine et ses plaques d’égouts que l’on peut voir à travers le monde mais Pont-à-Mousson a également une histoire riche qui est aussi représenté par de nombreux lieux culturels, plusieurs possibilités de visites ou tout simplement de très belles rencontres au détour des rues du centre-ville entre-autre.
Contrairement à d’autres villes lorraines, Pont-à-Mousson est relativement « jeune » puisqu’elle n’a que 750 ans. En effet, même si des traces de population gallo-romaine peuvent-être retrouvées dans le bassin mussipontain (comme – par exemple – vers Atton et Loisy), ce n’est qu’en 1261 que Thiebaut II, comte de Bar, signe la charte d’affranchissement fondant la ville de Pont-à-Mousson.
Très vite, la ville, qui comprend alors 4 paroisses (Sainte-Croix, Saint-Jean et Saint-Laurent dans le diocèse de Toul et Saint-Martin dans le diocèse de Metz), devient une place très importante dans les possessions des seigneurs de Bar.
Son « intégration » au duché de Lorraine, en 1480, conduira Pont-à-Mousson tout droit vers une période faste pour elle puisque moins d’un siècle plus tard, elle verra la première Université de Lorraine s’installer sur ses terres. L’Université qui comptera jusqu’à 2100 étudiants issus de toute l’Europe verra aussi s’opposer les jésuites à Saint-Martin où se situait les facultés d’arts ou de théologies au quartier Saint-Laurent où la médecine était enseignée par des laïcs. L’opposition ira même jusqu’au choix du nom des habitants entre Ponti Mussino (Pont-A-Moussonnais) et Mussiponti (Mussipontains) ; je vous laisse deviner lesquels ont « gagné ».
A la mort du Duc de Lorraine, le célébrissime Stanislas, lorsque la Lorraine intègre le royaume de France, l’Université quitte Pont-à-Mousson qui ne garde plus qu’un collège et une école militaire. Suite à cela, Pont-à-Mousson continue à influencer le monde notamment au travers d’une imagerie qui fut pendant très longtemps une très grande concurrente de celle d’Epinal ainsi que d’une fabrique de papier mâché qui permit quelques somptueuses réalisations que vous pourrez voir au musée de la ville. Au milieu du XIXème siècle, c’est l’usine de Pont-A-Mousson (actuelle Saint-Gobain PAM) qui s’établira et perdurera jusqu’à nos jours avec la fabrication de tuyaux et plaques d’égouts.
Les XIXème et XXème siècles firent aussi connaître les affres de la guerre à Pont-à-Mousson avec une ligne de front très proche. Pont-à-Mousson a connu de violents combats comme les « Combats du Bois-Le-Prêtre » de septembre 1914 à juillet 1915.
La Seconde Guerre Mondiale verra aussi Pont-à-Mousson souffrir grandement. Son patrimoine souffrira aussi du conflit : le pont Gélot entre le cœur de ville et le quartier Saint-Martin détruit à deux reprises, la chapelle Jeanne-d’Arc de Mousson bombardée ou encore la bibliothèque des Prémontrés, contenant de nombreux livres reliés, incendiée.
Pont-à-Mousson sera alors libérée des allemands par l’armée américaine du Général Patton avec le soutien de la résistance locale qui fut assez active.
L’histoire riche qui a construit Pont-à-Mousson se retrouve aussi au travers de son patrimoine qui est tout aussi riche et qui traverse les époques.
Tout cela est bien intéressant mais je ne vous ai toujours pas parlé de quoi voir et où peut-on le voir…
Créé en 1999, à l’initiative notamment de Pierre Lallemand, historien de Pont-à-Mousson et professeur d’histoire-géographie à l’établissement Marquette, il est installé à l’Hôtel de la Monnaie, bâtiment d’époque Renaissance qui a été réaménagé.
Le nom « original » du musée explique aussi la volonté de retracer l’histoire de la ville autour du papier sous toutes ses formes qui a fait la réputation de la ville jusqu’au XXème siècle.
D’une part, la création de la ville autour du pont qui a aussi vu s’installer l’Université et donc, de nombreux imprimeurs également afin de fournir ce lieu de savoir. Par ces imprimeurs, de nombreuses pièces de l’imagerie populaire subsistent également et sont visibles au musée.
L’autre grosse partie du musée est constituée d’une très grosse collection d’objets en papier mâché. Des très petites pièces telles que des cendriers aux « ensembles monumentaux » tel que Le salon de la Reine Victoria occupent une grande partie de l’établissement.
Enfin, depuis 2006, une salle est aussi consacrée à Pont-à-Mousson S.A. (Saint-Gobain PAM) qui reste l’un des fleurons industriels français et une grande source économique à Pont-à-Mousson.
Les Prémontrés étaient un grand ordre religieux du Moyen-Âge. Ce n’est qu’au XVIIème siècle que l’ordre sous l’impulsion de Servais de Laruelz, réformateur de l’ordre, quitte Sainte-Marie-aux-Bois pour créer l’Abbaye Sainte-Marie Majeure à Pont-à-Mousson aidé en cela par les jésuites qui occupent déjà la ville avec l’Université.
Aujourd’hui, l’abbaye est devenue un centre culturel accueillant nombres d’évènements et d’expositions dans le cadre patrimonial de cet édifice religieux.
L’église principale de Pont-à-Mousson fut fondée au XIIIème siècle mais l’édifice actuel date pour l’essentiel du XVème. De style gothique, l’église est classée au titre des monuments historiques depuis le 19 septembre 1919.
Vous pourrez aussi y apercevoir à l’intérieur, un retable commandé par Philippe de Gueldre. Ce triptyque comporte 3 séquences : La Passion du Christ, Marie et Jésus enfant (soit une séquence mariale) et La vie publique de Jésus dans une dernière séquence.
Ce retable anversois datant de 1543 est totalement imprégnée de l’élan de la Renaissance et se trouve en l’espèce actuellement au Musée Lorrain de Nancy dans le cadre de l’exposition « Nancy Renaissance 2013 »
La Place Duroc, place principale de la commune, est la seule place triangulaire d’Europe. Entouré d’arcades, nous pouvons y voir L’Hôtel de Ville réalisé par Claude Mique au XVIIIème siècle dans un style Louis XVI.
Toujours sur cette place, on y trouve La Maison des 7 Pêchés Capitaux. Situé au coin de la place avec la rue Victor Hugo, « Le Château de l’Amour » était une résidence ducale construite au XVIème siècle.
La Cour d’Honneur de l’ancienne Université avec la porte du parloir qui aujourd’hui est l’entrée administrative du lycée Marquette.
La deuxième église de Pont-à-Mousson, église Saint-Martin, datant des XIVème et XVème siècles.
A quelques kilomètres de Pont-à-Mousson, vous trouverez la butte de Mousson où vous apercevrez les ruines de l’ancien château comtale. Le château fut détruit après l’incorporation du duché de Lorraine au royaume de France par une volonté de Richelieu qui y voyait une résistance au pouvoir centralisateur royal.
En descendant de Mousson à Pont-à-Mousson par le chemin du cimetière, vous tomberez aussi sur La Fontaine Rouge qui doit son nom à l’eau ferrugineuse qui y coule. De l’autre côté de la ville, au-dessus de Montauville, au milieu des bois, on y trouve les anciennes tranchées où se sont déroulés Les combats du Bois-Le-Prètre avec La maison du Père Hilarion et La Croix des Carmes.
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