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Après plus de six années passées à mettre en avant l'actualité culturelle et artistique de notre région, c'est avec une grande émotion que nous vous annonçons la fin de nos activités. Le site restera cependant actif pour vous permettre de (re)lire les nombreuses rencontres avec les artistes régionaux.
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Tout d’abord timide, elle s’excuse vite de trop parler : « Je suis désolée, il faut me stopper, je pourrais discuter de mon métier pendant des heures. » Au cœur de son petit local, Marie Chabrol pourrait parler de sa qualité d’artisan d’art et de gemmologue sans s’arrêter. Depuis quelques années, elle partage son travail entre la restauration d’objets d’art, la création de bijoux et l’expertise de gemmes.
Avant d’en arriver là, le chemin fut long : après un bac littéraire, c’est par hasard qu’elle se tourne vers un apprentissage en haute-joaillerie. Installée à Paris, elle y reste six ans. Pendant son apprentissage, en plus de ses études, elle va d’atelier en atelier. Dans le milieu du luxe, difficile et exigeant, elle apprend son métier, travaille sur des pièces de grande valeur. C’est en 2009 qu’elle décide de revenir vers sa Lorraine natale, quelque peu rassurée : « Je suis arrivée avec un esprit très parisien, reconnait-elle. Je ne pensais pas trouver de pièces à restaurer à Nancy. »
Aujourd’hui, la restauration d’objets d’art représente 90% de son activité. Elle travaille sur des objets décoratifs (de mi-XVIe siècle à mi-XXe siècle), de la joaillerie ou de l’orfèvre, beaucoup de bijoux mais aussi des statuettes, des boîtes, voire des éléments de musique. Cependant, elle restaure beaucoup d’ivoire : « C’est un métier rare, spécialisé et passionnant, explique-t-elle. Etant déclarée comme ivoirière auprès des douanes, mes clients me font confiance. Les personnes qui viennent me voir tiennent beaucoup à leurs objets, elles ont un rapport particulier à l’objet d’art, ça a un côté attachant. »
Son métier de restauratrice est un combat perpétuel contre le temps : « Il faut permettre à un objet de continuer à vivre, à défaut d’être éternel. Certains objets doivent continuer à vivre, même s’ils sont mal conservés. ». Ainsi, elle permet à ces pièces de continuer à témoigner d’une époque. Sur la plupart des objets qui lui passent entre les mains, elle pratique ce qu’on appelle la restauration lisible, qui se veut minutieuse et invisible à l’œil nu : « Lorsque l’objet repart d’un atelier, le restaurateur n’existe plus car il n’a pas laissé de trace de son passage. Même s’il est accompagné d’un rapport, rien ne garantit que ce dernier sera gardé. La restauration visible permet de voir ce qui a été fait. C’est important. ».
Dans l’atelier de Marie, différentes pièces se côtoient en attendant d’être restaurées ou récupérées. Aujourd’hui, elle s’affaire sur des Okimonos en ivoire datant du XIXe siècle. Dans un coin de la pièce, c’est une lanterne qui attend son propriétaire. Le travail ne manque pas et quatre ans après avoir ouvert sa boutique à Nancy, une chose est sûre : Marie Chabrol n’est pas revenue en Lorraine juste pour enfiler des perles.
Pour plus d’informations : www.creations-mariechabrol.fr.
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