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Après plus de six années passées à mettre en avant l'actualité culturelle et artistique de notre région, c'est avec une grande émotion que nous vous annonçons la fin de nos activités. Le site restera cependant actif pour vous permettre de (re)lire les nombreuses rencontres avec les artistes régionaux.
Accueil > Reportages > Zoom'Arts > Zoom Arts #45 – Dirgaw fait son retour au Toutouchic !
Le graphiste messin Dirgaw est de retour avec une nouvelle exposition, Palimpsestes, à la galerie Toutouchic de Metz. Après une exposition à la Chaouée (à relire ici ndlr) et plusieurs projets (à redécouvrir ici), le jeune homme nous dévoile les dessous de l’expo. Il semblerait que la rentrée artistique messine soit prometteuse…
Salut Dirgaw ! Pourquoi avoir choisi le mot « Palimpseste » comme titre de cette exposition ?
Dirgaw : Le palimpseste, c’est un manuscrit écrit sur un parchemin préalablement utilisé, et dont on a fait disparaître les inscriptions pour y écrire de nouveau. Prendre une base où il y a déjà quelque chose d’inscrit et réécrire par au-dessus, c’est ça un palimpseste. A travers les différentes techniques que je présente (linogravure, eaux fortes, sérigraphies…) je voulais parler de choses inscrites, qu’elles soient gravés ou imprimés.
Que représente ce côté éphémère pour toi ?
Dirgaw : Cette idée de fugacité, je la retrouve dans ma démarche de récupération des matériaux. Cette méthode fut utilisée au Moyen Âge par des copistes qui réutilisaient d’anciens manuscrits pour y copier de nouveaux textes car le parchemin coutait cher.
J’imagine que plusieurs textes ont dû être perdus avec ces méthodes…
Dirgaw : Oui, mais pas forcément irrémédiablement. D’un côté, j’aime l’idée d’être le témoin d’un passage dans un lieu, alors que d’autres gens vont y passer aussi. Je laisse une trace qui, de toute façon, sera éphémère. D’un autre côté, le palimpseste, c’est un objet un peu pessimiste. C’est l’idée de perdre quelque chose, l’idée de faire un choix, en faisant disparaitre le reste.
L’exposition nous annonce une clairière, peux tu nous en dire plus ?
Dirgaw : Mes illustrations sont faites autour de ce thème. La clairière est un espace protégé. La nature est simple et sobre, elle offre des matériaux que j’ai travaillés pour cette exposition. Le bois choisi n’est pas particulièrement noble, il se rapporte à quelque chose d’assez brut, que j’aime travailler. Surtout, il ne faut pas oublier que le bois, c’est aussi un peu le papier !
Cette trace sur ton affiche, c’est une empreinte?
Dirgaw : Ce qui fait l’âge d’un arbre ce sont justement ces cercles concentriques. Ils parlent du temps et de son état à un moment donné. De la même manière sur l’affiche on peut voir une trace, hors cadre, comme une empreinte de pouce ou de bois.
Linogravure, eaux fortes, sérigraphies, édition, dessins…Tu présentes de nombreuses techniques !
Dirgaw : Il y a en effet une phase infantile avec du dessin, mes premières gravures. C’est un peu comme une découverte. A côté de cela, il y a un monde plus adulte avec des techniques que je connais mieux. Nostalgie de l’enfance et entrée dans le monde adulte se côtoient dans une même scénographie. Au début l’idée était de présenter toutes les façons d’imprimer, retracer les méthodes d’impression à travers le temps. J’ai changé d’avis à multiple reprises : le palimpseste c’est aussi ça.
Toutes ces techniques nécessitent un savoir faire, quels ont été tes partenaires durant la conception de ce projet ?
Dirgaw : Comme d’habitude, je travaille seul mais je suis épaulé par des structures qui mettent à disposition leur matériel comme Pierre Hilger pour la fabrication des supports mais aussi Julien Schmitt pour la logistique. Vaness et Cedric de Toutouchic m’ont beaucoup apporté ainsi que Aurélie Amiot de la galerie Modulab qui m’a aidé dans la réalisation de mes eaux fortes et de mes linogravures. A cela s’ajoute l’aide des Beaux arts de Metz, sans oublier mon ami Charles Henry de la Fensch et son atelier de sérigraphie.
L’exposition prendra ses quartiers à la Galerie Toutouchic de Metz du 5 septembre au 5 octobre. Venez prendre un bol d’air frais rue de la Haye dans l’univers du Palimpseste, revisité par Dirgaw et sa sensibilité. Laissez-vous emporter par sa clairière étonnante où les arbres laissent filtrer une douce lumière de réconfort…
En savoir plus… |
Horaires : |
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Vernissage le mercredi 5 septembre à 18heures, en présence de Dirgaw. Galerie Le Toutouchic 06 78 47 03 57 |
Du mercredi au samedi |
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