Décembre 2010, deux jeunes lorrains souhaitent mettre en avant la culture et l’art de leur région. Ils se mettent alors en tête de
Après plus de six années passées à mettre en avant l'actualité culturelle et artistique de notre région, c'est avec une grande émotion que nous vous annonçons la fin de nos activités. Le site restera cependant actif pour vous permettre de (re)lire les nombreuses rencontres avec les artistes régionaux.
Accueil > Reportages > Zoom'Arts > Zoom Arts #40 – Rencontre avec Lydiane Karman
Dans le cadre de Parcours d’artistes (voir article), nous sommes allés à la rencontre de Lydiane Karman, illustratrice messine de 25 ans et diplômée de l’Ecole Supérieure d’Arts de Metz. Son univers poétique et décalé, peuplé d’animaux fantastiques, nous a surpris et enchanté.
Lorraine d’Arts : Tu participes pour la troisième année consécutive à Parcours d’Artistes, quelle est ton programme pour cette nouvelle édition ?
Lydiane Karman : Je vais exposer à la galerie Toutouchic en compagnie de l’illustratrice Machouket (Vanessa Gandar) et Julie Stein. Parcours d’Artistes c’est l’occasion de me faire connaitre, de montrer mes nouveautés. Les années précédentes j’ai exposé pas mal de petites pièces et cette année j’ai choisi de créer des œuvres plus importantes. J’ai envie d’aller plus loin, de faire des choses que je n’ai jamais faites.
LDA : J’imagine que cet évènement te donne aussi l’opportunité de vendre tes tableaux ?
LK : Oui ! Le travail d’artiste est difficile, cela demande un investissement personnel très important pour finalement peu de revenus. Même si avec les commandes je fais de plus en plus de projets, je ne peux pas vivre de ma passion. Je suis obligée d’avoir d’autres occupations à côté. En dehors de mon travail de surveillante dans un collège, j’anime des ateliers de BD à Metz-Nord et à Borny. Actuellement, je suis missionnée par la ville de Metz pour animer un atelier à Bellecroix sur le thème de l’abolition de l’esclavage. De temps à autre j’ai des commandes des éditions Gulf stream et Séd pour des livres jeunesses. Je fais aussi des petites expos, dès que possible…
LDA : En 2009, tu as eu la chance de publier un livre « L’esprit des forêts » (édition Le minibus), as tu d’autres ouvrages en préparation ?
LK : J’ai illustré un manuel scolaire, qui vient de paraitre aux éditions Séd. J’ai également participé à un projet en partenariat avec le Crayon à Roulettes (ancienne maison d’édition Le Minibus) et les PEP (Pupilles de l’Enseignement Public). Avec trois autres dessinateurs (Chandre, Laurence Schluth et Claire Pelosato), nous nous sommes rendus dans des écoles mosellanes pour tenir des ateliers. Nous avons aidé les enfants à illustrer leurs textes, réalisés en collaboration avec l’auteure Linguiste Zohra Brahim. Les trois premiers livres seront présentés à l’été du Livre à Metz. Enfin, « L’esprit des forêts » s’est bien vendu et cette expérience m’a donné envie de recommencer. Donc en Septembre, je serais à nouveau auteure et illustratrice d’un album jeunesse. Je parlerai d’oiseaux et d’arcs en ciel…
LDA : J’ai entendu dire que tu te dirigeais vers le tatouage. Comment t’es venue cette idée ?
LK : À vrai dire, c’est une idée de mon père ! [rires] J’adore cet univers, je me suis même fait tatouer une de mes créations. Je suis apprentie chez Crazy Tatoo et je viens de valider une formation d’hygiène. Je m’entraine deux heures par jour, en plus de toutes mes autres occupations. Pour la rentrée, je devrais avoir mon box perso chez Crazy Tatoo, le but c’est de pouvoir tatouer mon propre style ! Je présenterai des peaux synthétiques le temps de Parcours d’Artiste.
LDA : En parlant de style, la nature et les animaux sont la trame de fond de toutes tes toiles. À y regarder de plus près, on découvre un univers bien plus complexe qu’il n’y parait…
LK : Il y a énormément de détails cachés. Dans le gros grand dessin [exposé à Toutouchic pour Parcours d’Artistes] il y a un oiseau empalé sur les bois du cerf, un lapin qui vomit… C’est à double lecture ! Depuis toujours j’aime cacher des petites choses, depuis toute petite j’aime ces détails. J’avais envie de retrouver cet aspect décalé pour cette expo.
LDA : Où puises-tu ton inspiration ?
LK : J’ai toujours aimé cet univers sombre. La peur est le sentiment qui m’a toujours apporté le plus de sensations. C’est comme voir un film d’horreur en tremblant, mais en étant fière d’avoir eu le courage de le regarder jusqu’au bout. Mes personnages sont comme cela, à la fois sympathiques et sournois, tapis dans l’ombre.
LDA : Que dirais tu aux gens pour leur donner envie de venir te voir à la galerie Toutouchic le 29 avril ?
LK : Avec Machouket et Julie Stein, nous sommes les seules illustratrices de cet évènement ! Nous sommes aussi les seules orientées vers la littérature jeunesse. Nous n’aurons pas d’atelier, mais une présentation originale et décalée avec des suspensions, des présentoirs atypiques. Unique en son genre !
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