Décembre 2010, deux jeunes lorrains souhaitent mettre en avant la culture et l’art de leur région. Ils se mettent alors en tête de
Après plus de six années passées à mettre en avant l'actualité culturelle et artistique de notre région, c'est avec une grande émotion que nous vous annonçons la fin de nos activités. Le site restera cependant actif pour vous permettre de (re)lire les nombreuses rencontres avec les artistes régionaux.
Accueil > Reportages > Zoom'Arts > Zoom Arts #24 – Un laboratoire d’art contemporain à la hauteur de la NB4
Depuis le 14 juillet et jusqu’au 31 aout, un laboratoire bien particulier s’est installé à l’Eglise des Trinitaires de Metz. Dans cet ancien lieu de culte baroque, 7 tonnes d’échafaudages et plusieurs artistes se sont appropriés les lieux, en huis clos, afin de préparer certaines œuvres de la 4ème édition de la Nuit blanche messine.
L’évènement, existant depuis 2008, est une manifestation culturelle et populaire, à l’image de la Fête de la Musique, ayant pour but de promouvoir l’art contemporain. A travers leurs déambulations nocturnes, les curieux pourront découvrir l’expression artistique actuelle prendre vie dans les rues de la ville. Cette nuit insolite, investissant des dizaines de lieux différents, sera l’occasion de poser un regard nouveau sur la ville de Metz. Sur le thème récréatif « Playtime » (du film éponyme de Jacques Tati, reprenant l’idée de son soleil artificiel) c’est dans l’esprit d’une utopie urbaine, puisant son inspiration dans les parcs d’attraction, que se déroulera cette 4ème édition.
Alors que la 3ème édition fut quelque peu perturbée par de fortes pluies, c’est avec impatience que les messins attendent cette nouvelle occasion de découvrir les œuvres d’aujourd’hui, sous leurs formes les plus diverses. A travers les performances sonores et visuelles d’une pléiade d’artistes, Metz s’apprête, le temps d’une nuit, à être un immense lieu d’exposition à ciel ouvert.
L’appel à projet, ayant récolté une centaine d’idées et lancé par la ville de Metz en prévision de la NB4, a abouti sur la subvention de nombreux artistes, dont ceux qui s’exposent et travaillent aujourd’hui au Laboratoire de la Nuit Blanche. La NB4 sert ainsi, comme ses précédentes éditions, de tremplin pour les jeunes artistes, principalement régionaux.
Après l’inauguration de cet atelier inédit le 14 juillet 2011 par William Schuman, conseiller municipal en charge de la NB4, et par le maire de Metz, Dominique Gros, des associations et des artistes cohabitent dans ce lieu atypique entre performances, animations, informations, ateliers participatifs et créations.
L’Eglise des Trinitaires, mise en scène pour l’occasion par le scénographe Jean-Christophe Roelens, est donc actuellement le bureau artistique collectif des associations Ergastule, Paradigme et du duo Antoine Debacque et Priscilla Trabac.
Les premiers, Ergastule, sont nancéens et travaillent sur le thème du temps. Ils créent actuellement les moules en résine qui serviront à la création de leur squelette de glace. De taille réelle, il sera exposé le soir de la nuit blanche dans le Cloitre des Récollets sur un matelas de mousse, laissé visible aux curieux venus voir le temps faire son œuvre et laisser fondre le malheureux.
Les seconds sont un collectif messin composé de « vidéo-performeurs, graphistes, scénographes, plasticiens, photographes et musiciens ». Ce panel est aussi éclectique que leurs créations sont originales et spectaculaires. Devenus des spécialistes du « Mapping », technique de projection vidéo sur des lieux insolites et permettant une nouvelle perception des choses, ils se produiront le soir de la NB4 avec une projection 3D sur le très récent parking de la Place Mazelle. A ne pas manquer, tant leur performance, unique, saura vous émerveiller.
Enfin, Antoine Debacque et Priscilla Trabac vous surprendront avec leur fantomatique « Cité Blanche », présentée le 30 septembre Place du Pont à Seille. A l’aide de leurs pavés lumineux, c’est une représentation incandescente et vivante d’une ville qui se déroulera sous vos yeux. La déambulation dans ce dédale de lumière sera rythmée par le doux son d’une respiration.
Alors que les artistes se préparent et travaillent leurs projets, le visiteur du Laboratoire trouvera en ces lieux un espace de ressource littéraire sur l’utopie urbaine avec de nombreux livres à consulter sur place.
Entouré d’un espace gonflable, le visiteur pourra également observer plusieurs collections de diapositives. Une est prêtée par la Médiathèque du Pontiffroy et permet de revivre Metz à son époque médiévale.
La seconde est une rétrospective des précédentes Nuits Blanches. La dernière comporte deux collections d’images prêtées par « C’était où ? C’était quand ? », association qui récupère les vieilles photos de famille pour en faire des expositions insolites à La Conserverie, à Metz. A travers les photos jaunies de « Moi aussi j’y étais », et « Charles et Gabrielle » retrouvez le souvenir nostalgique et amusant de l’argentique, des photos ratées qu’on ne pouvait modifier et des poses répétées de vos grands parents devant leur maison de vacances.
A la sortie se tient à disposition un photomaton vintage où les visiteurs pourront repartir avec leur propre souvenir-photo de leur visite, en couleur et en noir et blanc.
Quelques affiches de Jepoy, l’artiste qui propose aux habitants du quartier Outre-Seille de « Manger son quartier », sont également exposées. Après avoir déjà réalisé ce concept dans d’autres villes comme La Havane, Nantes, ou St Nazaire, cet artiste travaille actuellement en partenariat avec les restaurateurs et commerçants de ce quartier messin afin de réaliser une maquette entièrement comestible qui sera présentée en hors d’œuvre le soir de la Nuit Blanche. Un questionnaire d’enquête est disponible au Laboratoire, les visiteurs pourront y indiquer les préférences de leurs papilles gustatives et la future saveur de leur immeuble.
Sans oublier l’œuvre interactive d’Emilie Fouilloux, « Let’s Dance » qui fait ressortir « une part non maitrisée de son corps [en lui permettant] de rentrer dans l’histoire de l’installation ». En d’autres termes, une installation qui invite chaque visiteur à prendre part à l’œuvre, c’est-à-dire se laisser filmer le temps d’une danse dans une cabine où il suffit de brancher votre Mp3 et de vous laisser aller. Le résultat final est jouissif : un écran-patchwork où l’on observe tous les curieux s’étant pris au jeu…avant vous ?
Pour en savoir plus sur le Labo : http://n3b.fr/nblab.html
Et sur ces talents : antoinedebacque.fr, www.paradigme.tv, www.ergastule.org, www.cetaitoucetaitquand.fr
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