Décembre 2010, deux jeunes lorrains souhaitent mettre en avant la culture et l’art de leur région. Ils se mettent alors en tête de
Après plus de six années passées à mettre en avant l'actualité culturelle et artistique de notre région, c'est avec une grande émotion que nous vous annonçons la fin de nos activités. Le site restera cependant actif pour vous permettre de (re)lire les nombreuses rencontres avec les artistes régionaux.
Accueil > Reportages > Zoom'Arts > Zoom Arts #19 – Un dimanche à Malbrouck pour découvrir Doisneau
Du 18 avril au 28 aout 2011, le château de Malbrouck offre à ses nombreux visiteurs une rétrospective du célèbre photographe Robert Doisneau (1912-1994). Ce n’est pas moins de 300 photos, pour certaines inédites, qui composent cette exposition exceptionnelle. En partenariat avec l’Atelier Robert Doisneau, le Conseil général de la Moselle propose au public de découvrir l’étendue de l’œuvre laissée par ce photographe de renom, humaniste et visionnaire.
Robert Doisneau voit le jour en 1912 en banlieue parisienne dans une famille de petit-bourgeois. Il étudie les Arts Graphiques à l’école Estienne et obtient son diplôme de graveur et lithographe en 1929. Le jeune Doisneau entre alors dans la vie active à travers l’industrie pharmaceutique, dont il dessine les étiquettes publicitaires.
Puis, de 1934 à 1939, les quatre années passées au service publicitaire des usines Renault lui permettent de débuter sa carrière de photographe. Alors qu’il doit rejoindre l’agence Rapho et devenir photographe indépendant, la guerre éclate et il faut attendre 1946 pour que Robert Doisneau débute ses reportages photographiques.
Son travail sera plusieurs fois récompensé. Tout d’abord par le prix Kodak en 1947, mais aussi le Prix Niepce en 1956.
L’exposition, thématique et chronologique, prend place dans un cadre architectural inédit : elle occupe les quatre tours du château et s’étend jusque dans la cour de l’édifice.
Au fil du parcours se déploient les différentes périodes du photographe, de ses premières affiches publicitaires chez Renault, aux photographies détonantes de Palm Springs dans la Californie des années 1960, en passant par le Paris du milieu du siècle et les cités minières de Lorraine des années 1970.
Le visiteur ne peut être que surpris par la quantité et la qualité des 300 photographies présentes pour cette exposition. On découvre un riche panel de scènes de vie, d’émotions, d’anecdotes, d’histoires tendres et drôles qui ont fait le succès de Doisneau. Constamment à la recherche d’une perfection, le photographe met en scène, cherche la lumière adéquate, l’équilibre parfait. L’artiste se crée son « petit théâtre » et joue avec ses personnages (notamment le célèbre Baiser de l’hôtel de ville, 1950).
Mais derrière la légèreté des thèmes abordés, on décèle aussi une réflexion profonde sur des sujets de société, comme la crise des années 30 ou l’occupation (Défilé de la rue Castiglione, 1943). Le public lorrain sera touché par les photographies des mines de Lorraine et de ses ouvriers (La famille du mineur, 1967), qui raviveront sûrement des souvenirs à nombre d’entre eux. Les années 1970, marquées par la crise de la sidérurgie, sont elles aussi immortalisées à travers des photos prises au cœur des cités minières de Lorraine et publiées dans La vie ouvrière.
La modernité de certains clichés de Doisneau, par sa notion de l’espace, ses angles de vue, étonnera les visiteurs. Sa série de photographies sur la réalisation d’un golf, prises à Palm Spring dans les années 1960 pour le magazine Fortune, en est très certainement la plus représentative. Le photographe s’amuse alors, au-delà des impératifs de son reportage, à dresser le portrait riche en couleurs (pour la première fois à des fins esthétiques) d’une société superficielle.
On retrouve également des portraits d’artistes tels que Picasso, Jacques Tati (et son vélo !), Niki de Saint Phalle, son ami Jacques Prévert et son égérie Sabine Azéma. Toujours dans un esprit de tendre nostalgie, ces clichés permettent d’aborder un autre aspect du travail de Robert Doisneau.
Cette exposition permet donc aux visiteurs d’explorer, à travers un parcours judicieux, toutes les facettes de l’œuvre de ce poète de l’image. Doisneau, humaniste avant tout, a su immortaliser sur sa pellicule ces petits moments de bonheur qui font la vie, gardant toute leur fraicheur et leur spontanéité. Par sa modernité, cette rétrospective enchantera toutes les générations car, comme le disait Doisneau « La beauté échappe aux modes passagères ».
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