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Après plus de six années passées à mettre en avant l'actualité culturelle et artistique de notre région, c'est avec une grande émotion que nous vous annonçons la fin de nos activités. Le site restera cependant actif pour vous permettre de (re)lire les nombreuses rencontres avec les artistes régionaux.
Accueil > Reportages > Zoom'Arts > Zoom Arts #6 – Simone Pheulpin, Sculpteur textile
Simone Pheulpin, sculpteur textile, exposée dans le monde entier à travers les grandes manifestations d’art textile internationales où elle obtint de nombreux prix, reste peu connue en France. Le matériau qu’utilise Simone Pheulpin est des plus simples: des bandes d’un calicot non blanchi, un coton brut et rêche qu’elle trouve encore, pour peu de temps peut être, en provenance des Vosges.
Ce tissu servait autrefois pour la confection de pneus d’automobiles. Mais cette matière est rendue méconnaissable et comme modifiée dans sa structure et sa nature par son façonnage en un empilement régulier et dense de plis très fins retenus à leur envers par des épingles.
Avec un geste unique qu’elle répète inlassablement pour plier la toile, la créatrice érige des œuvres en volume, hors du commun où le tissu évoque la densité de la pierre. Le résultat est là, saisissant, suscitant de fortes émotions.
Notre pays boude le travail de cette artiste qui n’appartient à aucune catégorie. Sa technique si particulière ne procède d’aucune tradition. Elle l’a inventée, tout simplement. En cherchant, en tâtonnant. Au départ, elle confectionne des poupées de chiffon aux visages peints. Puis le besoin de nouveauté l’entraîne dans des expériences où elle met en scène une toile de doublure de bise un peu raide, un coton non blanchi qui provient des Vosges d’où elle est originaire. Et c’est ce matériau, également utilisé comme toile à patron, qu’elle plie, empile, enroule.
Simone Pheulpin a suivi les Beaux Arts en cours du soir mais elle n’a jamais appris la sculpture. Pourtant, avec un sens inné des proportions et des volumes, elle crée des œuvres magistrales, aux lignes pures…. Pas de dessin préparatoire, mais une idée précise de ce qu’elle veut obtenir. Pour ses premiers essais, la créatrice décide de travailler à plat. Elle place de petits rouleaux dans des boites, les uns à cotés des autres, bien serrés. La boite sert de cadre mais, très vite, celui-ci la dérange, la bloque, alors elle le supprime.
La simple toile, solidifiée par les épingles maintenant les pliages comme une armature interne, se transforme sous ses doigts en éléments naturels, qui dessinent notre planète, sa végétation, ses crevasses, ses fractures. Tous les fils sont cachés, pas la moindre frange ne dépasse. Ce travail extrêmement méticuleux ôte au tissu cette souplesse fragile, et ces lignes nettes confèrent aux œuvres la densité de la pierre.
Informations pratiques : |
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Simone Pheulin sera à l’honneur lors de l’édition 2011 du festival de Sculpture Camille Claudel de la Bresse du 28 mai au 5 juin prochains. www.simonepheulpin.fr.st |
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